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  • Nombre de pages154
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.095 kg
  • Dimensions11,0 cm × 18,0 cm × 1,0 cm
  • ISBN978-2-07-042073-5
  • EAN9782070420735
  • Date de parution01/09/2015
  • CollectionFolio
  • ÉditeurGallimard
  • TraducteurRené de Ceccatty

Résumé

" Ce sont les premières heures de ma présence en Inde, et je ne sais pas dominer la bête assoiffée, en moi emprisonnée, comme en cage. Je persuade Moravia de faire du moins quelques pas près de l'hôtel et de respirer quelques bouffées de cet air, d'une première nuit en Inde... " En 1961, Pasolini fit un voyage avec Alberto Moravia et Elsa Morante. Le livre intensément lyrique qu'il en rapporta n'est pas vraiment un récit, mais une " odeur " respirée au cours de ses errances nocturnes.
Les visions de l'extrême misère, les spectacles d'une étrange spiritualité sont pour lui comme autant d'étapes d'une descente au sein d'une humanité primitive, moins éloignée qu'on ne pourrait le croire du décor des Ragazzi ou d'Une vie violente.
" Ce sont les premières heures de ma présence en Inde, et je ne sais pas dominer la bête assoiffée, en moi emprisonnée, comme en cage. Je persuade Moravia de faire du moins quelques pas près de l'hôtel et de respirer quelques bouffées de cet air, d'une première nuit en Inde... " En 1961, Pasolini fit un voyage avec Alberto Moravia et Elsa Morante. Le livre intensément lyrique qu'il en rapporta n'est pas vraiment un récit, mais une " odeur " respirée au cours de ses errances nocturnes.
Les visions de l'extrême misère, les spectacles d'une étrange spiritualité sont pour lui comme autant d'étapes d'une descente au sein d'une humanité primitive, moins éloignée qu'on ne pourrait le croire du décor des Ragazzi ou d'Une vie violente.

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3.5/5
sur 2 notes dont 1 avis lecteur
Un certain visage du grand écrivain en même temps que de l'Inde
En 1961, invité à la commémoration du poète Tagore, Pasolini se rend en Inde en compagnie des écrivains Alberto Moravia et Elsa Morante. Pendant que ses « collègues » rentrent sagement à l’hôtel le soir, lui, appelé par « l’odeur de l’Inde », déambule dans la nuit à la rencontre de ces hommes et de ces femmes qui, par milliers, dorment à même les trottoirs et le long des plages. Ses rencontres furtives avec la misère, limitées par l’incompréhension de la langue, le fascinent autant qu’elles l’épouvantent. Alors, tandis que, ne connaissant rien ou presque de la société indienne, il s’accroche désespérément à ses références européennes pour ne pas perdre tout à fait pied face au choc, submergé malgré tout par un tsunami d’impressions et d’émotions où surnagent révolte et compassion, il tente tant bien que mal, non sans naïveté et parfois même à l’emporte-pièce, d’analyser ce qu’il perçoit des mœurs du pays. Il s’interroge ainsi sur les raisons du système de castes, s’étonne de ce qu’il croit voir de tolérance à la diversité religieuse, s’insurge contre le snobisme de la bourgeoisie montante locale, enfin égratigne ce qui lui semble d’immobilisme chez Nehru tout en se félicitant des initiatives de Soeur Teresa. Et si clairement l’Inde l’impressionne et l’envoûte, sa quête d’explications ne se départit jamais d’une certaine forme de refus critique. S’y reflète sans doute l’esprit d’un écrivain qui ne donna jamais dans la tiédeur ni dans la résignation, mais s’engagea toujours résolument dans un combat semé de polémiques, liées à la radicalité de ses idées. Moravia, qui relata ce même voyage dans Une certaine idée de l’Inde, déclara : « C'est un pays d'une originalité extrême, un pays qui contraint le voyageur à prendre position. Pour ma part, cela consiste à accepter sans m'identifier ; pour Pasolini - et on peut le dire de toute sa vie - il s'agissait de s'identifier sans accepter vraiment. » Dans la confrontation à ce sous-continent dont on dit que personne ne revient indemne, c’est donc tout autant un certain visage du grand écrivain italien, qu’une vision particulière de l’Inde, que nous fait découvrir son récit de voyage.
En 1961, invité à la commémoration du poète Tagore, Pasolini se rend en Inde en compagnie des écrivains Alberto Moravia et Elsa Morante. Pendant que ses « collègues » rentrent sagement à l’hôtel le soir, lui, appelé par « l’odeur de l’Inde », déambule dans la nuit à la rencontre de ces hommes et de ces femmes qui, par milliers, dorment à même les trottoirs et le long des plages. Ses rencontres furtives avec la misère, limitées par l’incompréhension de la langue, le fascinent autant qu’elles l’épouvantent. Alors, tandis que, ne connaissant rien ou presque de la société indienne, il s’accroche désespérément à ses références européennes pour ne pas perdre tout à fait pied face au choc, submergé malgré tout par un tsunami d’impressions et d’émotions où surnagent révolte et compassion, il tente tant bien que mal, non sans naïveté et parfois même à l’emporte-pièce, d’analyser ce qu’il perçoit des mœurs du pays. Il s’interroge ainsi sur les raisons du système de castes, s’étonne de ce qu’il croit voir de tolérance à la diversité religieuse, s’insurge contre le snobisme de la bourgeoisie montante locale, enfin égratigne ce qui lui semble d’immobilisme chez Nehru tout en se félicitant des initiatives de Soeur Teresa. Et si clairement l’Inde l’impressionne et l’envoûte, sa quête d’explications ne se départit jamais d’une certaine forme de refus critique. S’y reflète sans doute l’esprit d’un écrivain qui ne donna jamais dans la tiédeur ni dans la résignation, mais s’engagea toujours résolument dans un combat semé de polémiques, liées à la radicalité de ses idées. Moravia, qui relata ce même voyage dans Une certaine idée de l’Inde, déclara : « C'est un pays d'une originalité extrême, un pays qui contraint le voyageur à prendre position. Pour ma part, cela consiste à accepter sans m'identifier ; pour Pasolini - et on peut le dire de toute sa vie - il s'agissait de s'identifier sans accepter vraiment. » Dans la confrontation à ce sous-continent dont on dit que personne ne revient indemne, c’est donc tout autant un certain visage du grand écrivain italien, qu’une vision particulière de l’Inde, que nous fait découvrir son récit de voyage.
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