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"Grand veilleur de la sémantique je fus suscitée pour contrecarrer l'horrible avènement d'un succédané de langage, d'un babil d'automates déjà mille fois broyé. Grand résurrecteur d'un langage moribond j'aiguillonne illicitement les sens léthargisés de mots écartés, d'emplois subversifs par leur trop de licence, leur trop d'écart aux poncifs qu'épuisent les soldats." L'Ode à Ondine offre une descente picturale — obsession, effervescence méticuleuse de Jérôme Bosch, onirisme à mystères de Mallarmé — l'immersion dans l'imaginaire du poète que de terribles clartés, sous le magnétisme d'idées-forces — fascinent.
Apologiste de l'extrême précision, de l'expérience intérieure, de l'ascèse, apôtre d'une esthétique personnelle du rêve, le poète invite le lecteur à plonger en lui-même pour desceller les mondes nouveaux, ignorés qu'il recèle. "Comme le Poète — je me donne vingt années pour inachever mon grand Oeuvre. Elle sera la transsubstantiation éloquente, mathématique de ce que vécut celui qui parvint, fait inédit, à s'alléger parfaitement de l'existence."