L'intendance de Lorraine et Barrois à la fin du XVIIe siècle. Edition critique du mémoire "pour l'instruction du duc de Bourgogne"

Par : Marie-José Laperche-Fournel

Formats :

  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay indisponible
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages350
  • PrésentationBroché
  • Poids0.6 kg
  • Dimensions15,5 cm × 23,5 cm × 2,0 cm
  • ISBN2-7355-0618-5
  • EAN9782735506187
  • Date de parution01/04/2006
  • ÉditeurCTHS

Résumé

En février 1697, invité par Paul de Beauvillier comme les trente et un autres intendants du royaume à dresser le tableau de sa généralité, l'intendant de Lorraine, Jean-Baptiste Desmarets de Vaubourg, s'acquitte de sa tâche avec célérité. En septembre de la même année, le Mémoire concernant les Etats de Lorraine est déjà rédigé. La contrée étant sur le point d'être restituée au duc, il fallait rendre promptement sa copie avant de quitter le pays.
L'auteur du rapport - neveu de Jean-Baptiste Colbert et frère de Nicolas Desmarets, le futur Contrôleur général - est d'illustre famille. Auparavant en poste en Auvergne (1687-1691), il arrive en Lorraine, en pleine guerre de la ligue d'Augsbourg, en octobre 1691, et n'en repartira que six années plus tard, en février 1698. Province occupée par la France depuis 1670, la généralité est une intendance frontière et une zone stratégique d'importance où le pouvoir français ne nomme que des gens de talent.
Desmarets, de l'avis général, est un administrateur avisé, probe et compétent. Pour son royal lecteur - le rapport est destiné à l'héritier du trône - il décrit la province, ses peuples et son économie ; il précise les contours d'une géographie politique qui multiplie les enchevêtrement de souveraineté et, chemin faisant, dresse un tableau appuyé des progrès de la pénétration française dans l'espace lorrain du XIIIe à la fin du XVIIe siècle.
Texte bref et concis, le mémoire cultive l'art d'aller rapidement à l'essentiel ; mais le souci de la rapidité semble parfois l'avoir emporté comme le révèlent les informations occasionnellement lacunaires, les réponses quelquefois sommaires et les approximations statistiques nombreuses. Cependant, fruit de la vision de l'intendant - administrateur étranger à la contrée -, ce rapport, à défaut de dire au lecteur ce qu'était réellement la Lorraine à la fin du XVIIe siècle, révèle les conceptions politiques de l'auteur, ses préoccupations économiques et sa représentation des peuples et des élites.
Tel est assurément le principal apport de cette enquête.
En février 1697, invité par Paul de Beauvillier comme les trente et un autres intendants du royaume à dresser le tableau de sa généralité, l'intendant de Lorraine, Jean-Baptiste Desmarets de Vaubourg, s'acquitte de sa tâche avec célérité. En septembre de la même année, le Mémoire concernant les Etats de Lorraine est déjà rédigé. La contrée étant sur le point d'être restituée au duc, il fallait rendre promptement sa copie avant de quitter le pays.
L'auteur du rapport - neveu de Jean-Baptiste Colbert et frère de Nicolas Desmarets, le futur Contrôleur général - est d'illustre famille. Auparavant en poste en Auvergne (1687-1691), il arrive en Lorraine, en pleine guerre de la ligue d'Augsbourg, en octobre 1691, et n'en repartira que six années plus tard, en février 1698. Province occupée par la France depuis 1670, la généralité est une intendance frontière et une zone stratégique d'importance où le pouvoir français ne nomme que des gens de talent.
Desmarets, de l'avis général, est un administrateur avisé, probe et compétent. Pour son royal lecteur - le rapport est destiné à l'héritier du trône - il décrit la province, ses peuples et son économie ; il précise les contours d'une géographie politique qui multiplie les enchevêtrement de souveraineté et, chemin faisant, dresse un tableau appuyé des progrès de la pénétration française dans l'espace lorrain du XIIIe à la fin du XVIIe siècle.
Texte bref et concis, le mémoire cultive l'art d'aller rapidement à l'essentiel ; mais le souci de la rapidité semble parfois l'avoir emporté comme le révèlent les informations occasionnellement lacunaires, les réponses quelquefois sommaires et les approximations statistiques nombreuses. Cependant, fruit de la vision de l'intendant - administrateur étranger à la contrée -, ce rapport, à défaut de dire au lecteur ce qu'était réellement la Lorraine à la fin du XVIIe siècle, révèle les conceptions politiques de l'auteur, ses préoccupations économiques et sa représentation des peuples et des élites.
Tel est assurément le principal apport de cette enquête.