L'Inde n'a-t-elle joué qu'un rôle secondaire, par rapport au Tibet, dans le cheminement spirituel d'Alexandra David-Neel ? En bouddhiste convaincue a-t-elle finalement regardé l'hindouisme comme une religion favorisant dévotion et superstition ? On pourrait Le penser en Lisant L'Inde où j'ai vécu (1951) où elle ne s'attarde guère sur le versant mystique de sa vie en Inde auprès des brahmanes, swamis et pandits dont elle reçut des enseignements.
C'est bien pourtant en Inde, où elle vécut entre 1911 et 1913 de manière discontinue, que débuta en tant que telle sa carrière de "reporter-orientaliste" récoltant sur le terrain des matériaux de première main. Or, si elle entreprit ce troisième voyage en Inde qui allait se poursuivre dans les Himalayas durant quatorze ans, c'est avec l'intention d'écrire un ouvrage sur le Vedanta, la philosophie religieuse de l'Inde issue des Veda et des Upanishad.
Enquêtant sans relâche, David-Neel n'a jamais achevé ce Livre dont il reste de longs fragments qui, associés à d'autres textes écrits à la même époque, témoignent du regard porté par une bouddhiste occidentale sur "l'Inde mystique" qu'elle apprend à connaître à travers ses rencontres, et ses échanges épistolaires avec swami Satchitananda en particulier. On découvre alors qu'avant d'être exploratrice, Alexandra David-Neel fut aussi, mais à sa manière, philosophe autant que mystique.
L'Inde n'a-t-elle joué qu'un rôle secondaire, par rapport au Tibet, dans le cheminement spirituel d'Alexandra David-Neel ? En bouddhiste convaincue a-t-elle finalement regardé l'hindouisme comme une religion favorisant dévotion et superstition ? On pourrait Le penser en Lisant L'Inde où j'ai vécu (1951) où elle ne s'attarde guère sur le versant mystique de sa vie en Inde auprès des brahmanes, swamis et pandits dont elle reçut des enseignements.
C'est bien pourtant en Inde, où elle vécut entre 1911 et 1913 de manière discontinue, que débuta en tant que telle sa carrière de "reporter-orientaliste" récoltant sur le terrain des matériaux de première main. Or, si elle entreprit ce troisième voyage en Inde qui allait se poursuivre dans les Himalayas durant quatorze ans, c'est avec l'intention d'écrire un ouvrage sur le Vedanta, la philosophie religieuse de l'Inde issue des Veda et des Upanishad.
Enquêtant sans relâche, David-Neel n'a jamais achevé ce Livre dont il reste de longs fragments qui, associés à d'autres textes écrits à la même époque, témoignent du regard porté par une bouddhiste occidentale sur "l'Inde mystique" qu'elle apprend à connaître à travers ses rencontres, et ses échanges épistolaires avec swami Satchitananda en particulier. On découvre alors qu'avant d'être exploratrice, Alexandra David-Neel fut aussi, mais à sa manière, philosophe autant que mystique.