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A Rome, le XIXe siècle fut celui des Torlonia : nouveaux Crésus à qui tout est possible, banquiers des papes et des Bonaparte, partenaire des Rotschild, collectionneurs et mécènes, immensément riches, dotés d'un colossal patrimoine foncier. Duc de Bracciano et prince Torlonia. Leur nom est devenu une légende dans la vallée de la Dore, les monts du forez et la plaine d'Ambert. Un mythe évoqué par Henri Pourrat et Jean Anglade.
Henri Ponchon raconte leur histoire, jamais écrite, depuis ces premières générations de Tourlonias d'Olmet, Marat et Augerolles à nos Torlonia romains. Il s'est plongé dans les archives de l'administration Torlonia à Rome récemment accessibles et dans celles du quai d'Orsay à Paris. Ces archives livrent des informations nouvelles et inédites sur une incroyable aventure : l'étonnant parcours de ce Marin Torlonia, né à Augerolles en 1725, tout d'abord valet de chambre à Rome du célèbre abbé de Montgon.
Il ouvre ensuite dans cette ville un commerce de soieries et draperies sur le Corso, très vite florissant, puis une banque peu avant sa mort en 1785 ; la fulgurante ascension de son fils Giovanni (1754-1829), le célèbre banquier évoqué par Stendhal, Chateaubriand et d'autres ; marquis, duc et prince ; génial homme d'affaires et spéculateur ; ses réceptions fastueuses ; ses palais ; ses collections ; ; l'immense fortune de son petit-fils Alessandro (1800-1886), le digne successeur, ses affaires, ses immenses domaines, ses trois palais, ses théâtres, l'assèchement des 15000 hectares du lac Fucino ; le dernier grand mécène romain dont la fille unique Anna-Maria épousera un Borghese qui changera son nom en celui de Torlonia pour épouser une des plus riches héritières d'Europe.
Sans aucun doute la plus grande réussite financière et sociale d'un émigré auvergnat qui est racontée dans cet ouvrage.
