Le sociologue Raymond Boudon nous propose dans cet essai décapant une histoire critique du concept d'idéologie ; puis, à travers des études de cas, il entreprend une analyse rigoureuse de l'origine des idées reçues, pour tenter de comprendre comment et pourquoi l'acteur social banalisé peut adhérer facilement à des idées fausses ou douteuses. Il oppose à la conception de l'idéologie comme irrationalisme (celle de Marx, de Pareto, mais aussi de Popper ou d'Aron) une théorie rationaliste qui prend en compte trois catégories d'effets : de position et de disposition, de communication, ainsi que les effets épistémologiques. Il montre que certaines idéologies peuvent s'appuyer sur des théories authentiquement scientifiques mais dont on a mal perçu les limites étroites de validité. Marx et Popper sont renvoyés dos à dos pour avoir pésenté comme généraux des cas particuliers et Michel Foucault est descendu de son piédestal pour faute de rigueur logique.
Le sociologue Raymond Boudon nous propose dans cet essai décapant une histoire critique du concept d'idéologie ; puis, à travers des études de cas, il entreprend une analyse rigoureuse de l'origine des idées reçues, pour tenter de comprendre comment et pourquoi l'acteur social banalisé peut adhérer facilement à des idées fausses ou douteuses. Il oppose à la conception de l'idéologie comme irrationalisme (celle de Marx, de Pareto, mais aussi de Popper ou d'Aron) une théorie rationaliste qui prend en compte trois catégories d'effets : de position et de disposition, de communication, ainsi que les effets épistémologiques. Il montre que certaines idéologies peuvent s'appuyer sur des théories authentiquement scientifiques mais dont on a mal perçu les limites étroites de validité. Marx et Popper sont renvoyés dos à dos pour avoir pésenté comme généraux des cas particuliers et Michel Foucault est descendu de son piédestal pour faute de rigueur logique.