L'identité philosophique européenne
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- Nombre de pages281
- PrésentationBroché
- Poids0.358 kg
- Dimensions1,4 cm × 2,2 cm × 0,2 cm
- ISBN2-7384-2222-5
- EAN9782738422224
- Date de parution01/01/1993
- CollectionLa philosophie en commun
- ÉditeurL'Harmattan
Résumé
Ce qui a semblé caractériser la dernière décennie, c'est la façon dont l'Europe a tenté d'y reprendre, avec plus ou moins de bonheur, son rôle de gardienne de la civilisation devant les faillites patentes des modèles socio-politiques américains ou russes. Face à l'économie matérialiste de marché des uns et à la volonté insatiable de contrôle totalitaire des autres, elle est apparue plus que jamais porteuse d'une rationalité critique : elle redécouvrait ainsi l'identité philosophique qui l'habite et la pousse à soumettre son devenir à la raison.
Mais elle affronte aujourd'hui cet enjeu en devant reconnaître que les faillites de l'Est et de l'Ouest sont, elles aussi, les fruits de sa propre modernité. Sa volonté de rationalisation a beau avoir conduit l'homme à la maîtrise du monde, le désir de maîtrise éthique et politique de soi qu'elle nourrissait ne semble avoir rencontré que des échecs massifs. L'identité du vouloir de vérité qui anime son expérimentation du savoir, de la puissance et de la sagesse paraît illusoire et semble n'avoir toujours masqué qu'une volonté de puissance.
Ces faillites ne feraient que mettre au jour sa folie latente. Ce qui la rend apte à reconnaître cette folie comme telle et à la surmonter demeure pourtant cette raison philosophique qui la voue à mettre la mémoire vive de son jugement à l'épreuve de ces expériences mortelles. Aussi la reprise du voeu européen de constituer une unité politique ne peut-elle intégrer aujourd'hui comme il se doit le pluralisme des nations et des cultures, elle ne peut intégrer l'expérience douloureuse de ces divers échecs qu'en interrogeant l'identité philosophique qui la porte.
Mais elle affronte aujourd'hui cet enjeu en devant reconnaître que les faillites de l'Est et de l'Ouest sont, elles aussi, les fruits de sa propre modernité. Sa volonté de rationalisation a beau avoir conduit l'homme à la maîtrise du monde, le désir de maîtrise éthique et politique de soi qu'elle nourrissait ne semble avoir rencontré que des échecs massifs. L'identité du vouloir de vérité qui anime son expérimentation du savoir, de la puissance et de la sagesse paraît illusoire et semble n'avoir toujours masqué qu'une volonté de puissance.
Ces faillites ne feraient que mettre au jour sa folie latente. Ce qui la rend apte à reconnaître cette folie comme telle et à la surmonter demeure pourtant cette raison philosophique qui la voue à mettre la mémoire vive de son jugement à l'épreuve de ces expériences mortelles. Aussi la reprise du voeu européen de constituer une unité politique ne peut-elle intégrer aujourd'hui comme il se doit le pluralisme des nations et des cultures, elle ne peut intégrer l'expérience douloureuse de ces divers échecs qu'en interrogeant l'identité philosophique qui la porte.
Ce qui a semblé caractériser la dernière décennie, c'est la façon dont l'Europe a tenté d'y reprendre, avec plus ou moins de bonheur, son rôle de gardienne de la civilisation devant les faillites patentes des modèles socio-politiques américains ou russes. Face à l'économie matérialiste de marché des uns et à la volonté insatiable de contrôle totalitaire des autres, elle est apparue plus que jamais porteuse d'une rationalité critique : elle redécouvrait ainsi l'identité philosophique qui l'habite et la pousse à soumettre son devenir à la raison.
Mais elle affronte aujourd'hui cet enjeu en devant reconnaître que les faillites de l'Est et de l'Ouest sont, elles aussi, les fruits de sa propre modernité. Sa volonté de rationalisation a beau avoir conduit l'homme à la maîtrise du monde, le désir de maîtrise éthique et politique de soi qu'elle nourrissait ne semble avoir rencontré que des échecs massifs. L'identité du vouloir de vérité qui anime son expérimentation du savoir, de la puissance et de la sagesse paraît illusoire et semble n'avoir toujours masqué qu'une volonté de puissance.
Ces faillites ne feraient que mettre au jour sa folie latente. Ce qui la rend apte à reconnaître cette folie comme telle et à la surmonter demeure pourtant cette raison philosophique qui la voue à mettre la mémoire vive de son jugement à l'épreuve de ces expériences mortelles. Aussi la reprise du voeu européen de constituer une unité politique ne peut-elle intégrer aujourd'hui comme il se doit le pluralisme des nations et des cultures, elle ne peut intégrer l'expérience douloureuse de ces divers échecs qu'en interrogeant l'identité philosophique qui la porte.
Mais elle affronte aujourd'hui cet enjeu en devant reconnaître que les faillites de l'Est et de l'Ouest sont, elles aussi, les fruits de sa propre modernité. Sa volonté de rationalisation a beau avoir conduit l'homme à la maîtrise du monde, le désir de maîtrise éthique et politique de soi qu'elle nourrissait ne semble avoir rencontré que des échecs massifs. L'identité du vouloir de vérité qui anime son expérimentation du savoir, de la puissance et de la sagesse paraît illusoire et semble n'avoir toujours masqué qu'une volonté de puissance.
Ces faillites ne feraient que mettre au jour sa folie latente. Ce qui la rend apte à reconnaître cette folie comme telle et à la surmonter demeure pourtant cette raison philosophique qui la voue à mettre la mémoire vive de son jugement à l'épreuve de ces expériences mortelles. Aussi la reprise du voeu européen de constituer une unité politique ne peut-elle intégrer aujourd'hui comme il se doit le pluralisme des nations et des cultures, elle ne peut intégrer l'expérience douloureuse de ces divers échecs qu'en interrogeant l'identité philosophique qui la porte.





















