L'Identification En Medecine Legale. Aspects Actuels

L'identification en médecine légale est quelque chose d'essentiel. Elle est parfois difficile quand la putréfaction est très importante ou lorsque l'on est confronté à des restes humains de types fragments osseux. Toute réussite d'une identification en médecine légale passe par une collaboration étroite entre enquêteurs (Gendarmerie ou Police) et médecins-légistes. Autrefois visuelle, l'identification est devenue scientifique. Pendant longtemps l'identification anthropologique et l'identification odonto-stomatologique étaient des techniques de référence. Aujourd'hui, ces techniques gardent un intérêt majeur mais elles peuvent être complétées - dans certains cas supplantées - par la réalisation des empreintes génétiques. Des techniques anciennes comme la détermination des empreintes digitales gardent tout leur intérêt, à tort considérée pendant un temps comme une des techniques un peu désuète. Les progrès de l'informatique, les croisements des informations, la collaboration des polices au niveau d'Interpol font que la réalisation d'empreintes digitales redevient une des techniques fondamentales de l'identification en médecine légale. L'évolution des sociétés oblige de nos jours à penser empreinte génétique dès que l'on évoque la notion de filiation. La preuve biologique est devenue indispensable. L'examen d'un corps ou d'un reste humain reste néanmoins du domaine du médecin légiste. Il s'agit du seul spécialiste qui de par se formation, son expérience, ses compétences, son indépendance et son humilité est la personne qui doit assurer le rôle de chef d'orchestre dans tous les procédés scientifiques qui conduisent à l'identification d'un individu. Il reste à ce jour encore beaucoup trop d'individus inhumés sans identité reconnue. Des progrès doivent être faits dans le domaine de l'identification. Il s'agit là d'un devoir de justice et au-delà, d'un devoir d'humanisme médical. C'est pour cette raison que le médecin-légiste occupe dans ce champ d'action, un domaine privilégié, où il peut exercer avec rigueur, objectivité et indépendance, tout son art.