Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Il y eut même parfois entre nous une sorte de complicité. Celle-ci nous vint surtout de ses chiens ; avec eux seuls le professeur s'abandonnait. Il...
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Livré chez vous entre le 28 septembre et le 8 octobre
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Résumé
Il y eut même parfois entre nous une sorte de complicité. Celle-ci nous vint surtout de ses chiens ; avec eux seuls le professeur s'abandonnait. Il en avait deux, absolument pareils, comme trahissant son regret de n'avoir pas rencontré son double. Leurs caractères, cependant, différaient. L'un aimait jouer, et Freud le retrouvait, quand il sortait de son cabinet, pour se distraire un peu. Mais l'autre était son éminence grise. Pendant les séances d'analyse, il se tenait aux pieds du professeur, réagissant à tout ce qu'il entendait. Et s'il dressait l'oreille, Freud était averti que le propos devenait crucial ; s'il gémissait, que la souffrance du patient se faisait insupportable. Quand j'étais là, il reniflait fréquemment le tapis - diagnostiquant ainsi une névrose obsessionnelle. Pour les hystériques, je suppose qu'il remuait la queue, et grognait pour les paranoïaques. Quoi qu'il en fût, le professeur se fiait à son jugement. Il savait trop que le talent du plus grand praticien jamais n'égalerait le flair d'un chien.