L'évangélisation des Aztèques ou le pécheur universel
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- Nombre de pages372
- PrésentationBroché
- Poids0.6 kg
- Dimensions15,8 cm × 23,8 cm × 1,8 cm
- ISBN2-7068-1750-X
- EAN9782706817502
- Date de parution03/02/2004
- ÉditeurMaisonneuve & Larose
Résumé
Qu'il soit européen ou amérindien, l'homme est considéré par les ecclésiastiques du XVIe siècle comme un pécheur porteur de la faute originelle et enclin à la transgression. Aussi, lorsque l'Eglise part à la conquête des âmes des Aztèques, au Mexique, elle renoue avec une tradition d'origine médiévale, les exempla, courtes anecdotes à caractère moralisant. Les prédicateurs, et plus particulièrement les jésuites, lui donnent un nouvel essor, comme le montre l'analyse des sermons écrits en langue nahuatl. Déconstruction de la langue, des récits et de l'univers mental des Indiens : les prédicateurs ne reculent devant aucun procédé pour intégrer leurs ouailles à l'humanité pécheresse. Et, chose plus étonnante, l'exemplum rencontre une notion indienne, le tetzahuitl, qui allie terreur sacrée et conduite scandaleuse. Autour de ce complexe, un dialogue s'instaure entre prédicateurs espagnols et fidèles indiens, de la fin du XVe siècle à la fin du XVIIIe siècle. L'ouvrage se situe au confluent de plusieurs disciplines : histoire médiévale car il décrit, pour la première fois, la postérité de l'exemplum ; histoire moderne et anthropologie ensuite car il démonte l'un des ressorts jusqu'alors inédit de l'évangélisation des Indiens du Mexique. Il concerne aussi la littérature des comportements qui comprend les rumeurs et les légendes urbaines. Enfin et surtout, il s'intéresse aux rapports entre les processus de mondialisation et les idéologies en montrant de quelle façon la conception du péché a accompagné la dernière grande mondialisation en date.
Qu'il soit européen ou amérindien, l'homme est considéré par les ecclésiastiques du XVIe siècle comme un pécheur porteur de la faute originelle et enclin à la transgression. Aussi, lorsque l'Eglise part à la conquête des âmes des Aztèques, au Mexique, elle renoue avec une tradition d'origine médiévale, les exempla, courtes anecdotes à caractère moralisant. Les prédicateurs, et plus particulièrement les jésuites, lui donnent un nouvel essor, comme le montre l'analyse des sermons écrits en langue nahuatl. Déconstruction de la langue, des récits et de l'univers mental des Indiens : les prédicateurs ne reculent devant aucun procédé pour intégrer leurs ouailles à l'humanité pécheresse. Et, chose plus étonnante, l'exemplum rencontre une notion indienne, le tetzahuitl, qui allie terreur sacrée et conduite scandaleuse. Autour de ce complexe, un dialogue s'instaure entre prédicateurs espagnols et fidèles indiens, de la fin du XVe siècle à la fin du XVIIIe siècle. L'ouvrage se situe au confluent de plusieurs disciplines : histoire médiévale car il décrit, pour la première fois, la postérité de l'exemplum ; histoire moderne et anthropologie ensuite car il démonte l'un des ressorts jusqu'alors inédit de l'évangélisation des Indiens du Mexique. Il concerne aussi la littérature des comportements qui comprend les rumeurs et les légendes urbaines. Enfin et surtout, il s'intéresse aux rapports entre les processus de mondialisation et les idéologies en montrant de quelle façon la conception du péché a accompagné la dernière grande mondialisation en date.