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Nouvelle-Calédonie, 1878. Nouméa voit débarquer la jeune Armande Alavaill qui rejoint son vieux communard de père, un des plus anciens locataires de ce " paradis " de la déportation.
Quelques semaines plus tard, l'Héroïne amène dans ses soutes Danclade, le révolutionnaire tant honni et redouté ; en posant le pied sur le pont de sa prison flottante, le jeune homme se permet même cette plaisanterie : " Mes geôliers vont avoir tellement peur de moi en Nouvelle-Calédonie, qu'ils sont capables de me condamner à être déporté en France ".
Une idylle naît sous les palétuviers de " l'île enchanteresse ".
Mais Danclade terrorise toujours : afin de surveiller les agissements du chef des rebelles présumé, l'ignoble agent de culture Elzéar Rouvion tente de piéger la naïve Armande en l'entraînant dans un double jeu. Tel est pris qui croyait prendre...
Le pamphlétaire de La Lanterne laisse ici libre cours à sa verve de vaudevilliste et à son humour féroce. Cette parodie du roman sentimental et d'aventures recouvre pourtant une réalité : celle des mois de déportation que Rochefort purgea dans la colonie française avant de s'en évader.
Cela nous vaut des pages sur la belle solidarité des communards, la dignité des Canaques, ainsi que des portraits hauts en couleurs - en forme d'hommage - de personnages comme Louise Bertaut, alias Louise Michel, le père Alavaill ou le comédien Florissant.