Pour ceux qui se demandent par quoi commencer dans la lecture et qui recherchent un livre court, peu compliqué mais très profond, voici votre article!
Récit sidérant qu'on peut lire 20 fois dans une vie, l'écriture est détachée, le personnage a l'air perché, il ne ressent rien face aux drames qui lui arrivent, il est désinvolte sur tout et d'une résignation fataliste, ce n'est même pas quelqu'un de désabusé, c'est un homme sur qui les choses glissent et qui veut juste qu'on ne l'ennuie pas, qu'on en fasse ce qu'on voudra.
La façon d'écrire de Camus est révolutionnaire, des phrases avec économie de mots, pas de fioritures, tout est quintessencié pour faire l'apologie de l'absurde. Le personnage tire une balle sur un arabe suite à une altercation (rappelons que Camus était anticolonialiste), il explique son meurtre avec ennui en disant que c'était le soleil qui l'aveuglait. Bah voyons! Rien de ce qui arrive ne le déconcerte, c'est plutôt le lecteur qui est déconcerté et aiguillonné par ce stoïcisme hébété.
C'est un chef d'œuvre qui représente avec stupéfaction la théorie de l'absurde, rien n'est prémédité, calculé, réfléchi, la vie peut s'avérer une simple succession d'actes qui ne s'expliquent pas comme on le ferait habituellement par des mobiles, des causes.
C'est un livre court, qui se lit très rapidement et c'est une œuvre majeure qu'on ne se lasse pas de relire car elle est unique par son écriture laconique, dénuée d'amphigouri, une concision agréable et choquante.
Adil Salouane
Pour ceux qui se demandent par quoi commencer dans la lecture et qui recherchent un livre court, peu compliqué mais très profond, voici votre article!
Récit sidérant qu'on peut lire 20 fois dans une vie, l'écriture est détachée, le personnage a l'air perché, il ne ressent rien face aux drames qui lui arrivent, il est désinvolte sur tout et d'une résignation fataliste, ce n'est même pas quelqu'un de désabusé, c'est un homme sur qui les choses glissent et qui veut juste qu'on ne l'ennuie pas, qu'on en fasse ce qu'on voudra.
La façon d'écrire de Camus est révolutionnaire, des phrases avec économie de mots, pas de fioritures, tout est quintessencié pour faire l'apologie de l'absurde. Le personnage tire une balle sur un arabe suite à une altercation (rappelons que Camus était anticolonialiste), il explique son meurtre avec ennui en disant que c'était le soleil qui l'aveuglait. Bah voyons! Rien de ce qui arrive ne le déconcerte, c'est plutôt le lecteur qui est déconcerté et aiguillonné par ce stoïcisme hébété.
C'est un chef d'œuvre qui représente avec stupéfaction la théorie de l'absurde, rien n'est prémédité, calculé, réfléchi, la vie peut s'avérer une simple succession d'actes qui ne s'expliquent pas comme on le ferait habituellement par des mobiles, des causes.
C'est un livre court, qui se lit très rapidement et c'est une œuvre majeure qu'on ne se lasse pas de relire car elle est unique par son écriture laconique, dénuée d'amphigouri, une concision agréable et choquante.
Adil Salouane