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Où que tu ailles Quel que soit le chemin que tu prennes La mer est toujours là L'écorce de la nuit a gravé tes pas Sur la dune Tant de fois les mêmes ténèbres Arrachées aux ailes des papillons Que tu entres ou que tu sortes Il y a toujours la même interrogation Dessinée sur le carnet Traces d'un testament Gouttes de sang Recueillies à la souffrance de l'homme On ne sait jamais la destination A moins que le souffle de l'enfance Ne soulève la brume Alors reviennent les derniers jours Retrouvés dans la nuit Croire un instant que tout reviendra C'est se perdre dans les rayons Il y a plusieurs chemins vers la dune N'en prendre qu'un seul Et croire qu'à l'autre bout Sera l'éternel recommencement.
Daniel Brochard ne cherche pas à plaire. Il est libre, il est vrai. Il ne saurait être autrement, il écrit avec son sang. Mais c'est notre humanité inquiète, compliquée de dégoûts douloureux et de désirs timides, qui est mise en abyme dans cet Eternel recommencement. Eternel recommencement de la vie dans la mort, de la mort dans la vie, de la vie dans la vie... Daniel Brochard ne cherche pas à plaire ? Sans doute, mais n'est-ce pas pour mieux atteindre à une fondamentale fraternité ?