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  • Nombre de pages328
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.178 kg
  • Dimensions11,0 cm × 17,8 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-253-17350-2
  • EAN9782253173502
  • Date de parution27/08/2014
  • CollectionLe Livre de Poche
  • ÉditeurLGF/Livre de Poche
  • TraducteurCorinna Gepner

Résumé

Ellen est somnologue et souffre cruellement d'insomnie. Tandis que les rames du métro de Hambourg vibrent sous ses pieds, elle pense à son pays natal, entre Rhin et usine de gravier, aux secrets de sa famille, aux hommes de sa vie, à ce qu'elle a aimé et perdu, à sa fille Orla qu'elle veut à la fois protéger du monde et aider à devenir une femme libre. Marthe chante dans la même chorale qu'Ellen. Il y a bien longtemps, son fils Lutz a disparu sans laisser de traces.
Depuis, elle observe le monde qui l'entoure avec l'immobilité silencieuse du héron gris. Elle observe particulièrement Ellen et sa fille. Et son désir de justice grandit.
Ellen est somnologue et souffre cruellement d'insomnie. Tandis que les rames du métro de Hambourg vibrent sous ses pieds, elle pense à son pays natal, entre Rhin et usine de gravier, aux secrets de sa famille, aux hommes de sa vie, à ce qu'elle a aimé et perdu, à sa fille Orla qu'elle veut à la fois protéger du monde et aider à devenir une femme libre. Marthe chante dans la même chorale qu'Ellen. Il y a bien longtemps, son fils Lutz a disparu sans laisser de traces.
Depuis, elle observe le monde qui l'entoure avec l'immobilité silencieuse du héron gris. Elle observe particulièrement Ellen et sa fille. Et son désir de justice grandit.

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1 Coup de cœur
de nos libraires
FabienDecitre Part-Dieu
3/5
Vom Schlafen und Verschwinden
« Qui sait si cette autre moitié de la vie où nous pensons veiller n'est pas un autre sommeil un peu différent du premier, dont nous nous éveillons quand nous pensons dormir ? Et qui doute que si on rêvait en compagnie et que par hasard les songes s'accordassent, ce qui est assez ordinaire, et qu'on veillât en solitude, on ne crût les choses renversées ? ».(Pascal, Pensées). Ellen est spécialiste du sommeil, lors d'une insomnie, - tout en déroulant une réflexion sur l'histoire culturelle du sommeil -, elle se souvient de son passé, et de la disparition non résolue du père de sa fille Olga. Par ailleurs nous suivons un messager postal, Andreas, qui conserve les signes perdus, et trouve un cahier vert, journal de chorale de Marthe que nous lirons en interlude de chacun des chapitres du roman. Ce dernier est donc composé de plusieurs couches indépendantes, elles suivent leur cour, mais au fil de la lecture elles semblent se rejoindre. Les souvenirs sont pareil au sommeil, on y descend comme au fond d'un lac, on tente d'atteindre un secret enfoui,et la pression se fait de plus en plus insistante à mesure qu'on prend de la profondeur et que le mystère se dévoile peu à peu. « Le sommeil est-il le gardien du rêve ou est-ce le rêve qui est le gardien du sommeil ? Si le sommeil est plus proche de la vie que la mort, l'état d'éveil ; l'accession à la pleine et entière conscience est plus proche de la mort que de la vie. Éveil, fatigue, somnolence, toutes les différences semblent se fluidifier. Les pensées liquides deviennent des rêves deviennent des plantes subaquatiques arrachées ». Cette vision très platonicienne de la conscience met l'accent sur le thème central du roman : la disparition que l'on retrouve dans le fait de dormir, d'oublier (la mère d'Ellen est emportée par la maladie d'Alzheimer), de disparaître aux yeux des autres suivant différentes modalités, physiques ou mentales. Mourir, se réveiller... On se perd un peu dans les méandres du roman, c'est un peu comme quand on ouvre les yeux sous l'eau.: « Il y a une araignée d'eau qui, lorsque vient l'hiver, se cherche un coquillage vide au fond du lac et le remplit de son souffle jusqu'à ce que le coquillage devienne tout léger. Ensuite elle tisse une toile à l'entrée du coquillage, se laisse remonter vers la surface, se met en hibernation et dort jusqu'au printemps. Mais en fin de compte, cette araignée est un animal terrestre qui passe toute sa vie sous l'eau, dans une cloche de plongée. Est-ce singulier ou juste triste ? ».
« Qui sait si cette autre moitié de la vie où nous pensons veiller n'est pas un autre sommeil un peu différent du premier, dont nous nous éveillons quand nous pensons dormir ? Et qui doute que si on rêvait en compagnie et que par hasard les songes s'accordassent, ce qui est assez ordinaire, et qu'on veillât en solitude, on ne crût les choses renversées ? ».(Pascal, Pensées). Ellen est spécialiste du sommeil, lors d'une insomnie, - tout en déroulant une réflexion sur l'histoire culturelle du sommeil -, elle se souvient de son passé, et de la disparition non résolue du père de sa fille Olga. Par ailleurs nous suivons un messager postal, Andreas, qui conserve les signes perdus, et trouve un cahier vert, journal de chorale de Marthe que nous lirons en interlude de chacun des chapitres du roman. Ce dernier est donc composé de plusieurs couches indépendantes, elles suivent leur cour, mais au fil de la lecture elles semblent se rejoindre. Les souvenirs sont pareil au sommeil, on y descend comme au fond d'un lac, on tente d'atteindre un secret enfoui,et la pression se fait de plus en plus insistante à mesure qu'on prend de la profondeur et que le mystère se dévoile peu à peu. « Le sommeil est-il le gardien du rêve ou est-ce le rêve qui est le gardien du sommeil ? Si le sommeil est plus proche de la vie que la mort, l'état d'éveil ; l'accession à la pleine et entière conscience est plus proche de la mort que de la vie. Éveil, fatigue, somnolence, toutes les différences semblent se fluidifier. Les pensées liquides deviennent des rêves deviennent des plantes subaquatiques arrachées ». Cette vision très platonicienne de la conscience met l'accent sur le thème central du roman : la disparition que l'on retrouve dans le fait de dormir, d'oublier (la mère d'Ellen est emportée par la maladie d'Alzheimer), de disparaître aux yeux des autres suivant différentes modalités, physiques ou mentales. Mourir, se réveiller... On se perd un peu dans les méandres du roman, c'est un peu comme quand on ouvre les yeux sous l'eau.: « Il y a une araignée d'eau qui, lorsque vient l'hiver, se cherche un coquillage vide au fond du lac et le remplit de son souffle jusqu'à ce que le coquillage devienne tout léger. Ensuite elle tisse une toile à l'entrée du coquillage, se laisse remonter vers la surface, se met en hibernation et dort jusqu'au printemps. Mais en fin de compte, cette araignée est un animal terrestre qui passe toute sa vie sous l'eau, dans une cloche de plongée. Est-ce singulier ou juste triste ? ».

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4/5
sur 2 notes dont 1 avis lecteur
Au bord du Rhin
Grund, un petit village d’Allemagne, au bord du Rhin. C’est là qu’a grandi Ellen, entre parties de pêches et baignades dans le lac, avec son ami Andreas. L‘été où elle décroche son diplôme de somnologue, le duo d’inséparables compte un nouveau membre : le charismatique Lutz, en vacances chez son père. Il séduit Ellen mais quand elle se retrouve enceinte, il disparaît purement et simplement. Ellen part en Irlande où elle rencontre un musicien qui servira de père à sa petite Orla. Mais après 17 ans de vie commune, Ellen revient à Grund avec sa fille. Elle y retrouve sa mère Heidrun,dans le coma après une rupture d’anévrisme, et son père Joachim dont elle rejoint la chorale avec Orla. Chantent aussi Andreas qui ne prononce plus un mot depuis des années, Marthe, une femme grise et discrète qui tient le journal de la chorale et Benno, un étudiant en histoire, son éphémère patient à l’école du sommeil avec qui elle entame une liaison. Alternant les points de vue d’Ellen victime d’une insomnie et de Marthe qui cherche un coupable à la disparition de son fils, L’envol du héron est un roman élégant qui touche divers sujets comme le sommeil, la disparition mais aussi les relations mère-fille. Très présente, la nature des bords de Rhin y apporte une touche poétique et nous fait croiser la route des araignées, des grenouilles-taureaux et surtout des hérons, messagers de la mort. Katharina HAGENA maîtrise l’art des romans d’atmosphère dans lesquels il semble ne rien se passer mais où le drame, latent, semble presque inévitable. Un roman tout en finesse, érudit et subtil, qui confirme le talent de son auteure pour décrire les sentiments et les secrets enfouis, les êtres peu enclins à se dévoiler, les tourments de l’âme humaine. Magnifique, tout simplement.
Grund, un petit village d’Allemagne, au bord du Rhin. C’est là qu’a grandi Ellen, entre parties de pêches et baignades dans le lac, avec son ami Andreas. L‘été où elle décroche son diplôme de somnologue, le duo d’inséparables compte un nouveau membre : le charismatique Lutz, en vacances chez son père. Il séduit Ellen mais quand elle se retrouve enceinte, il disparaît purement et simplement. Ellen part en Irlande où elle rencontre un musicien qui servira de père à sa petite Orla. Mais après 17 ans de vie commune, Ellen revient à Grund avec sa fille. Elle y retrouve sa mère Heidrun,dans le coma après une rupture d’anévrisme, et son père Joachim dont elle rejoint la chorale avec Orla. Chantent aussi Andreas qui ne prononce plus un mot depuis des années, Marthe, une femme grise et discrète qui tient le journal de la chorale et Benno, un étudiant en histoire, son éphémère patient à l’école du sommeil avec qui elle entame une liaison. Alternant les points de vue d’Ellen victime d’une insomnie et de Marthe qui cherche un coupable à la disparition de son fils, L’envol du héron est un roman élégant qui touche divers sujets comme le sommeil, la disparition mais aussi les relations mère-fille. Très présente, la nature des bords de Rhin y apporte une touche poétique et nous fait croiser la route des araignées, des grenouilles-taureaux et surtout des hérons, messagers de la mort. Katharina HAGENA maîtrise l’art des romans d’atmosphère dans lesquels il semble ne rien se passer mais où le drame, latent, semble presque inévitable. Un roman tout en finesse, érudit et subtil, qui confirme le talent de son auteure pour décrire les sentiments et les secrets enfouis, les êtres peu enclins à se dévoiler, les tourments de l’âme humaine. Magnifique, tout simplement.
Katharina Hagena est spécialiste de l’œuvre de Joyce, elle enseigne la littérature anglaise et allemande à l’université de Hambourg. Son premier roman "Der Geschmack von Apfelkernen", qui paraît en France sous le titre "Le goût des pépins de pomme" (2010), a remporté un triomphe outre-Rhin.
Le bruit de la lumière
Corinna Gepner, Katharina Hagena
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7,99 €
Le goût des pépins de pomme
4/5
3.4/5
Katharina Hagena
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L'envol du héron
3/5
4/5
Katharina Hagena
Grand Format
22,00 €