L'entité 0247

Travis Chase est un ex-policier, il faut dire qu’il servait de taupe pour ses malfrats de parent. Après de longues années en prison il vit dorénavant loin de tout en Alaska où il fait de longs treks solitaires. Et c’est lors d’un de ces treks qu’il tombe sur l’épave d’un 747, de quoi s’attendre à une débauche d’hélicoptères, des flashs d’info permanents sur les ondes… mais rien de tout cela, alors que l’épave est manifestement là depuis plusieurs jours.
Bizarre. Travis bascule alors dans un autre monde, un monde dans lequel existe un secret, un vrai secret de science-fiction : une brèche dans l’espace-temps créée il y a trente ans par un collisionneur de particules élémentaires et d’où sortent des objets mystérieux, souvent incompréhensibles et presque toujours … dangereux ! Une organisation vouée à l’étudier et le protéger fut alors créée : Tangent.
Mais Tangent a produit ses propres anti-corps, et l’un de ses cadres s’est enfui avec l’artefact, sans doute le plus dangereux que la Brèche ait jamais sécrété : le Chuchoteur... une petite sphère qui, une fois saisie, se met à vous susurrer tous les secrets du Monde mais surtout comment le détruire… à votre corps défendant. Depuis, deux organisations se battent pour la possession de cet artefact et le 747 Air Force One contenant le cadavre de la First Lady n’est que le dernier avatar de cette lutte.
Travis Chase est donc le seul à avoir connaissance de l’accident et il lui faudra agir rapidement pour espérer sauver les deux membres de Tangent cuisinés sous ses yeux pour qu’ils fournissent la clé d’activation du Chuchoteur. Après quoi le lecteur abasourdi n’a plus droit à beaucoup de temps morts et les révélations les plus incroyables se succèdent les unes aux autres, ce rythme effréné interdisant au lecteur de se poser trop de question sur la crédibilité de tout cela.
D’un autre côté, moins vous en dites, moins vous vous tromperez, c’est bien ce principe qui est à l’oeuvre ici : quoi de mieux que de faire travailler l’imagination du lecteur ? Quant à la prose, je la qualifierais de « slim fast », des phrases courtes, franches qui ne s’embarrassent guère de descriptions, parsemées de réguliers suspens interdisant toute pause. Un grand plaisir de lecture.