Ce livre raconte une enque^te. En exhumant, des collections privées et des réserves des musées, plusieurs peintures et dessins inconnus, il reconstitue un tableau perdu de Rembrandt. Une oeuvre de jeunesse - peinte sans doute en 1629, lorsque Rembrandt n'avait encore que vingt-deux ou vingt-trois ans - qui a irradie ? la peinture hollandaise du sie`cle d'or, puis marque ? les codes de la peinture allemande a` l'e ? poque de Goethe, avant que l'on perde sa trace, en plein XVIIIe sie`cle, quelque part entre Weimar et Dresde.
On y voyait saint Je ? ro^me en ermite, lisant au fond d'une clairie`re ame ? nage ? e comme un cabinet de travail. Sur sa table se dressait un globe. C'e ? tait la premie`re fois dans l'histoire de l'art, et presque la dernie`re, que cet objet figurait comme attribut de saint Je ? ro^me. Le the`me a paru me ? riter qu'on s'y arre^te. Sans cesse repris par Rembrandt, Je ? ro^me est au confluent de son oeuvre grave ? et de son oeuvre peint, de sa production juve ? nile a` Leyde et de ses chefs-d'oeuvre plus tardifs d'Amsterdam, de ses oeuvres les plus le ? ge`res et les plus graves, de ses mai^tres catholiques et de ses e ? le`ves re ? forme ? s.
Il incarne, mieux que toute autre figure, l'une des the ? matiques centrales de l'oeuvre : l'e ? coute de la Parole, la connaissance faite homme. Toute la question était celle du basculement ope ? ré par Rembrandt entre un saint Je ? ro^me e ? rudit, humaniste de cabinet, le ? gué par la Renaissance italienne me ? die ? e par Albrecht Du ? rer, vers un saint Je ? ro^me philosophe, de ? pouillé des oripeaux du savant, occupe ? a` penser.
L'Enquête Rembrandt y répond, en reconstituant les vicissitudes du thème, de l'Italie du Nord où il émerge à l'Allemagne et la Flandre où il se déploie - avec, à la clé, le déchiffrement de l'un des plus grands chefs-d'oeuvre de l'histoire de l'art : le sublime Philosophe en contemplation du Louvre.
Ce livre raconte une enque^te. En exhumant, des collections privées et des réserves des musées, plusieurs peintures et dessins inconnus, il reconstitue un tableau perdu de Rembrandt. Une oeuvre de jeunesse - peinte sans doute en 1629, lorsque Rembrandt n'avait encore que vingt-deux ou vingt-trois ans - qui a irradie ? la peinture hollandaise du sie`cle d'or, puis marque ? les codes de la peinture allemande a` l'e ? poque de Goethe, avant que l'on perde sa trace, en plein XVIIIe sie`cle, quelque part entre Weimar et Dresde.
On y voyait saint Je ? ro^me en ermite, lisant au fond d'une clairie`re ame ? nage ? e comme un cabinet de travail. Sur sa table se dressait un globe. C'e ? tait la premie`re fois dans l'histoire de l'art, et presque la dernie`re, que cet objet figurait comme attribut de saint Je ? ro^me. Le the`me a paru me ? riter qu'on s'y arre^te. Sans cesse repris par Rembrandt, Je ? ro^me est au confluent de son oeuvre grave ? et de son oeuvre peint, de sa production juve ? nile a` Leyde et de ses chefs-d'oeuvre plus tardifs d'Amsterdam, de ses oeuvres les plus le ? ge`res et les plus graves, de ses mai^tres catholiques et de ses e ? le`ves re ? forme ? s.
Il incarne, mieux que toute autre figure, l'une des the ? matiques centrales de l'oeuvre : l'e ? coute de la Parole, la connaissance faite homme. Toute la question était celle du basculement ope ? ré par Rembrandt entre un saint Je ? ro^me e ? rudit, humaniste de cabinet, le ? gué par la Renaissance italienne me ? die ? e par Albrecht Du ? rer, vers un saint Je ? ro^me philosophe, de ? pouillé des oripeaux du savant, occupe ? a` penser.
L'Enquête Rembrandt y répond, en reconstituant les vicissitudes du thème, de l'Italie du Nord où il émerge à l'Allemagne et la Flandre où il se déploie - avec, à la clé, le déchiffrement de l'un des plus grands chefs-d'oeuvre de l'histoire de l'art : le sublime Philosophe en contemplation du Louvre.