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À découvrir
L'histoire commence par un dialogue de sourds et un divorce et se continue par un voyage. L'héroïne a la garde du garçon sourd de sa voisine, enceinte. Avec lui, elle part en vacances et c'est l'occasion, pour elle, de se découvrir, de s'apprivoiser, d'apprendre à prendre soin d'une autre personne qu'elle-même. L'auteur nous donne sa réflexion sur la vie, le couple, les relations hommes/femmes. Ce livre agréable à lire quoique long est un hymne à la vie, au hasard, à la rencontre et à l'amour.
Notre narratrice prend la vie avec humour et nous fait souvent sourire. J'y ai retrouvé le sourire qu'affiche Audur Ava Ólafsdóttir dans la vie. Cette femme déborde de joie de vivre. Cet humour m'a beaucoup plu, d'autant qu'il est porté par de belles phrases et les personnages sont touchants. Mais comme dans Rosa Candida, je déplore quelques moments d'ennui. Je me suis servi de ce roman pour décourager mon mari qui souhaite aller en Islande (à dire vrai, je serais ravie de l'accompagner mais pas pendant nos vacances d'été).
La narratrice de ce roman, (jamais nommée au cours du livre) traductrice trentenaire un peu dépassée par la vie, réagit à peine lorsque le même jour, son amant lui signifie la fin de leur relation et son mari la quitte… Mais trois semaines après qu'il soit parti « avec le matelas ergonomique du lit conjugal, le matériel de camping et dix cartons de livres » elle n'est plus tout à fait la même, et ces trois semaines constituent la trame de ce roman léger et pétillant. Trois semaines où elle s'est vue confier la garde de Tumi, un petit garçon sourd de quatre ans, où elle a gagné
deux fois à la loterie, où elle a eu affaire à différents animaux morts, où elle a entrepris un périple autour de l'Islande sous la pluie de novembre, où elle a fait de nombreuses rencontres…
Il faut parfois laisser une deuxième chance à un livre. Voici ma conclusion après la lecture de L'Embellie. Je l'avais en effet emprunté à la bibliothèque et commencé en novembre, mais la narratrice un peu agaçante et l'histoire trop loufoque avaient eu raison de moi, et je l'avais rendu sans le finir. Pourtant, quand le père Noël me l'a apporté, (merci, merci !) je l'ai recommencé avec plaisir, et, allez comprendre, en relisant les mêmes pages avec un tout autre sentiment sur les personnages. Cette fois, je me suis laissée emporter sans m'attacher à repérer les comportements irrationnels de la narratrice, et j'ai aimé la fantaisie de l'histoire, jusqu'à en percevoir finalement la profondeur. En effet, beaucoup de choses restent non-dites, notamment ce qui s'est passé au moment des quinze ans de la jeune femme, mais l'on devine petit à petit et cela explique très largement sa personnalité. Les relations originales entre les différentes personnes, le voyage sur les routes islandaises balayées par la pluie, le petit garçon tranquille et plein de sagacité, la réflexion empreinte de légèreté sur la maternité, tout concourt à en faire un moment de lecture agréable. Il s'en dégage une philosophie de la vie originale et pleine d'humour.
Bien sûr, ce livre n'a pas l'attrait de la nouveauté qu'avait Rosa candida que j'avais repéré pratiquement dès sa sortie en 2010, mais il est très savoureux tout de même. Sachant qu'il s'agit d'un roman qui précède Rosa candida, contrairement à l'ordre de traduction en français, rien d'étonnant à ce qu'il soit un petit peu moins bien « ficelé ». Ce sont aussi ses imperfections, quelques petites longueurs, quelques traits de caractère un peu flous, qui font son charme. Sans oublier les recettes qui sont regroupées à la fin, et où l'on retrouve l'humour bien particulier qui éclaire très joliment la grisaille de novembre de ce périple islandais.
Difficile de donner mon avis puisque je ne suis pas allée au bout de la lecture de ce roman. L'histoire ne m'a pas intéressé et son héroïne ne m'a pas touché. Je pensais que l'arrivée du petit garçon allait me faire changer d'avis alors j'ai persévéré.Il n'en a rien été et j'ai finalement abandonné au milieu du roman. Une vraie déception.
Une histoire tres attachante, une heroine tres sympathique et tres legère. On retrouve des personnages tres profonds qui se comportent comme parfois on aimerait pouvoir faire.c'est vraiment un univers tres agreable, malgré des conditions meteo affreuses, un roman puissant
Un roman à l'atmosphère étrange, du début à la fin. On a du mal à cerner le personnage principal, très indépendante et "bizarre", à la fois soulagée et dérangée par le fait que les hommes de sa vie la quittent, tous deux en même temps. Ce road-movie à l'islandaise (qui n'offre pas beaucoup de surprises, il n'y a qu'une seule "vraie" route dans ce pays!) est néanmoins assez fascinant : des rencontres toujours un peu déroutantes, des personnages tous un peu "bizarres" aussi, l'impulsivité de la narratrice qui suit son instinct et sa chance, les liens qui se tissent entre cette femme étrange et ce petit garçon handicapé, l'impression d'être toujours hors du temps, hors du monde... Tous ces éléments font de ce roman un sorte d'OLNI (objet littéraire non identifié) sympathique bien que mystérieux. Sans doute mon goût pour les road-movies et les histoires de gens qui larguent tout y est-il pour quelque chose, sans parler de ma passion pour l'Islande, seul pays où ce genre d'atmosphère coule de source...
La narratrice voit sa petite vie tranquille basculée du jour au lendemain. Son mari lui annonce de but en blanc qu’il la quitte pour une autre femme, laquelle est enceinte de ses œuvres.
Dès le lendemain le voici qui quitte les lieux. Bien décidée à commencer une nouvelle vie, elle décide de partir en voyage. Ce qu’elle n’imaginait pas c’est qu’il allait lui arriver des choses bien durant ce voyage ni qu’elle ne serait pas seule.
Son compagnon de voyage n’est autre que le petit garçon de sa meilleure amie âgé de 5 ans. Ce petit bonhomme est sourd et malvoyant mais
malgré tout ils se comprennent tous les deux.
J’ai beaucoup aimé cette jeune femme qui rit d’elle-même et qui n’a eu aucun mal à tourner la page. Elle peut enfin faire ce dont elle a envie, au moment où elle en a envie et sans avoir besoin d’en rendre compte à qui que ce soit.
Cependant accepter la responsabilité de s’occuper d’un enfant n’est pas une mince affaire. Mais ce petit garçon est si attachant que bien vite ses doutes ont été écartés.
J’avoue qu’au début j’ai trouvé l’histoire un peu molle mais une fois que le « voyage » a commencé, je me suis laissée embarquée.
En revanche, il y a un personnage qui m’a donné envie de lui coller des claques, c’est l’ex-mari. Dans le genre « je ne sais pas ce que je veux », il se pose là le saligaud.
Après le formidable Rosa Candida, j'attendais ce roman avec impatience. J'ai passé un moment de lecture agréable, mais je n'en ressors pas emballée comme avec le roman précédent. L'intrigue, bien qu’invraisemblable, est assez touchante. La relation qui se noue entre cette jeune femme et cet enfant "différent" m'a semblée sincère. Le climat et les paysages d'Islande sont dépaysants au possible. Et pourtant je n'ai pas été émue, je n'ai pas été transportée. Et je crois que ça vient du personnage principal, je l'ai trouvée exaspérante, j'ai également trouvé agaçant la façon dont tous les hommes qu'elle croisent se jettent dans ses bras, dans son lit, sans parler de sa passivité. Bref, le charme n'a pas opéré une seconde fois. Mais, sans rancune ?! (octobre 2012)
Voilà bien longtemps déjà que j'ai achevé la lecture de ce très beau roman mais prise par les vacances puis par la rentrée, j'ai complétement oubliée d'en rédiger la chronique. Oubli réparé donc.
Au plus chaud du mois d'Août, je me suis donc glissée en catimini au cœur de l'hiver islandais avec les deux très attachants personnages de cette belle histoire.
Jeune trentenaire, la narratrice abandonnée du jour au lendemain par son mari partit fonder une famille ailleurs gagne une somme colossale au loto en même temps qu'un chalet de vacances.
Alors qu'elle tente peu à peu
de se reconstruire, son ami enceinte de jumeaux est hospitalisée et lui confie la garde de son aînée, un petit garçon de quatre ans presque sourd.
Entre ses deux personnages mal assortis va se récréer un relation tendre et fantasque sur les routes de l'Islande.
Un roman qui fait du bien dans cette rentrée littéraire un peu moribonde qui jusqu'à présent m'a que très peu séduite.
On retrouve ici le même plaisir de lecture que dans Rosa Candida, le précédent roman de l'auteur mais également des thématiques proches dont notamment la quête initiatique, les relations adultes-enfants.
Ah la la la la !!!
J'ai commis une grosse erreur : j'ai entamé cette lecture dans un lieu public et ça, ce n'est pas bien du tout.
Le résultat, c'est que je ne suis pas du tout entrée dans l'histoire au début.
Heureusement, plus ma lecture avancait, plus je m'imprégnais du décor, des personnages, de l'atmosphère...
A partir de ce moment là, j'ai retrouvé la douceur de la plume de l'auteur, cette façon qu'elle a d'embellir les choses les plus sombres.
J'ai aimé ces deux personnages principaux et leur façon d'appréhender chaque rencontre, chaque petit événement. Tout comme
la narratrice, on s'attache très vite au petit Tumi et on finit par voir la vie avec son regard. Et c'est beaucoup mieux d'ailleurs.
La relation entre les deux est vraiment le point fort de ce roman et a fait battre mon petit coeur sensible.
Tout comme Rosa Candida, j'ai refermé le roman la larme à l'oeil en me disant que j'y serais bien restée encore un peu même si je garde quand même une préférence pour ce premier roman.
Après mon coup de cœur pour Rosa Candida, je ne pouvais pas rater le nouveau roman d'Audur Ava Olafsdottir. L'embellie a été écrit avant Rosa Candida mais il ne sort en France que cette année. Jusqu'à la moitié du livre, je pensais que ce roman ne me séduirait pas autant que le précédent. Là aussi, il s'agit d'un voyage initiatique qui permet à la narratrice d'aller au cœur d'elle même, mais son côté loufoque et le contexte un peu invraisemblable ( double gain à la loterie, évènements en chaîne, prédictions d'une voyante) tenaient mes émotions plus éloignées. Puis, la
narratrice perd sa carapace, se dévoile au contact du jeune garçon dont elle a la responsabilité. Elle prend alors toute sa dimension, elle devient fragile, responsable et déterminée.
Cette jeune femme polyglotte n'est pas douée pour le dialogue. Ainsi, elle se retrouve simultanément plaquée par son amant et son mari.
"Même si je connais beaucoup de langues, peut-être trop, je n'ai jamais su spécialement me servir des mots, en tête à tête face à un homme."
Conséquence d'un passé à peine dévoilé, refus de devenir adulte, elle ne souhaite pas être mère mais se trouve malencontreusement contrainte de prendre en charge Tumi, le fils de sa meilleure amie.
Cet enfant magique de quatre ans, presque sourd et myope, avec un appareil auditif et de grosses lunettes va lui porter chance à la loterie et la guider vers le monde animal.
Riche et nouvelle propriétaire d'un chalet d'été, elle part sur la nationale qui fait le tour de l'Islande vers l'est avec cet étrange petit bonhomme.
C'est un parcours un peu fantomatique sous les pluies abondantes, au cœur des champs de lave, enrichi de rencontres étonnantes et d'animaux blessés. Peut-être tel le cheminement dans sa mémoire sombre pour retourner dans son village d'enfance et se comprendre enfin grâce à la présence naturelle et douce de Tumi.
Elle découvre, un peu malgré elle ce que peut être une mère. C'est peut-être un peu plus que ce qu'en dit son amie.
" Les mères n'ont qu'une chose en commun : ce sont des femmes qui ont couché avec un homme au moment de l'ovulation sans prendre les précautions adéquates."
Si au début, elle prend soin du garçon en répondant à ses besoins naturels, elle trouve vite le besoin de cet amour simple et réciproque.
"En réalité, je ne puis guère être plus heureuse, car je commence à savoir qui je suis, je commence à devenir autre, à devenir moi."
L'embellie est un livre insolite, mystérieux et touchant qui séduira ainsi de nombreux lecteurs, même les amoureux de cuisine et de tricot grâce à l'annexe des recettes en fin de livre.
J'ai fini le livre avec une impression de grande bouffée d'air pur, une vision d'embellie après la noirceur des pluies de l'automne islandais.
C'est l'histoire d'une rencontre pour le moins improbable et parsemée d'autres rencontres qui nous font découvrir l'Islande.
C'est tendre et drôle. On rit, mais on est ému également. Bref, on ne reste pas simplement spectateur de ce récit bien vivant.
D'ailleurs un tel livre, cela s'offre, se prête, se recommande, bref circule car c'est un hommage à la vie dans tout ce qu'elle peut avoir de tristoune, mais aussi de très beau.
Il y a de la poésie et de belles leçons de philosophie à apprendre ici, dans ce petit pavé de papier…
C'est fort bien écrit (et traduit). Cela se
lit tout seul.
J'ai adoré l'annexe à la fin du bouquin car les recettes de cuisine et le tricot, c'est mon dada !
Une lecture agréable jusqu'au bout !
Lorsque j'ai découvert ce livre dans la sélection Lecteur VIP, je l'ai mis de suite de côté pour la fin. Je ne suis pas spécialement fan de lectures nordiques. Le rythme lent et le froid me rendent toutes ces histoires ennuyeuses.
Et puis, quand est venu son tour, le ton d'une telle drolerie m'a de suite convaincue de continuer l'aventure.
La narratrice vit un grand changement dans sa vie. Son mari l'a quitte et elle qui ne voulait pas d'enfant se trouve à garder le petite garçon légèrement handicapé de sa meilleure amie.
Elle l'entrainera dans un road trip qui lui permettra de faire
le point sur sa vie... Au fil des kilométres, un lien infaillible va se tisser entre eux.
Un vrai petit bijou de fraîcheur, de drolerie et de tendresse.
Quel plaisir de plonger dans les pages de ce roman islandais à la fois émouvant et tellement drôle.
La narratrice, trentenaire abandonnée par son mari, décide de partir pour un voyage hivernal à travers l'Islande jusqu'à son chalet d'été remporté depuis peu à la loterie. Elle partage ce voyage avec Tumi, quatre ans, qui est le fils de sa meilleure amie récemment hospitalisée pour grossesse gémellaire contrariante.
Peu à peu, sur les routes cabossées de l'ile, où la nature reprend ses droits, ces deux êtres fragiles vont se découvrir, se faire peur, se faire confiance jusqu'à
ne faire qu'un pour affronter les péripéties du voyage et de la vie.
Il y a tellement d'humour dans ce roman et de poésie que l'on n'a surtout pas envie de le terminer. C'est une gourmandise que l'on déguste. Je vais l'offrir autour de moi, et surtout à des hommes, car le portrait de l'ex-mari est décapant autant que ce personnage est agaçant.
Toute en symbolique et retenue, l'écriture d'A.Ava Olassdottir nous happe comme une toile d'araignée finement et solidement tissée.
Nous embarquons avec la narratrice et Tumi, cahotés par la vie et les nids-de-poule de la Nationale Un islandaise. Se blottissant dans l'obscurité, au milieu d'une nature inhospitalière et de non-lieux** telles les stations services, la narratrice et son acolyte parviennent à [re]créer un foyer ambulant, nourri par leur chaleur humaine.
Délurée, impulsive mais douce et toute aussi enfantine que son compagnon de route, la narratrice ne peut que nous charmer.
A
la fin de la lecture, le goût des traditionnels petits gâteaux aux épices de Noël, si parfumés et croquants, reste en bouche (la recette est donnée ! Filons aux fourneaux !).
* L'envolée sauvage, film réalisé par Carroll Ballard (1996) - comment une jeune fille orpheline de mère apprend à voler à de jeunes oies.
** "Non-lieux" : expression inventée par le géographe Marc Augé - lieux semblables dans toutes les parties du monde tels les aéroports, les stations services, les chaines d'hôtel internationales...
Le mari de la narratrice vient de la quitter pour une autre femme et sa meilleure amie est coincée à l'hôpital jusqu'à la naissance des jumeaux qu'elle attend et lui demande de s'occuper de son fils Tumi, 4 ans, sourd et myope, intelligent et attendrissant. Elle part avec lui dans un tour en voiture d'une Islande inondée par les pluies.
On retrouve dans L'Embellie le même sentiment de fraîcheur et d'innocence enfantine que dans Rosa Candida, la même appréciation des plaisirs simples. La façon qu'a la narratrice d'aborder la vie est parfois déconcertante mais toujours rafraîchissante.
Le
roman est augmenté de recettes de cuisine et de tricot à ne surtout pas ignorer, parce qu'elles cachent des trésors d'humours.
Rigning í nóvember
Le roman nous entraîne sur les routes islandaises en compagnie d'une jeune femme fantasque et d'un petit garçon. La première qui traverse les péripéties loufoques de son quotidien avec un détachement et une liberté rafraichissante, vient de se faire plaquer de manière plutôt rude. Le second se trimballe un attirail sur lequel tout le monde se retourne, entre les appareils contre sa surdité et ses lunettes en cul de bouteille, ce petit lutin est "abandonné" de manière cocasse par une mère célibataire complétement dépassée et sur le point d'accoucher. La complicité qui va naître entre les deux improbables compères est relatée dans une écriture pleine de drôlerie et d'émotion, le périple à travers l'Islande se fait de manière un peu chaotique et les nombreuses rencontres sont autant de refuges et nous font découvrir la vie quotidienne des habitants des landes islandaises. Cette découverte de la maternité est aussi un voyage intérieur au coeur des blessures qui nous accompagnent toujours quelle que soit notre destination, on se souvient que ce même thème, côté paternité, est aussi aborder dans son roman suivant, le magnifique Rosa Candida. On trouve en fin d'ouvrage une annexe amusante, pleine de malice : « Quarante-sept recettes de cuisine et une de tricot ».