L'Eloge du rien. Il faut croire quelque chose dans le monde

Par : Henri Rey-Flaud

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  • Nombre de pages329
  • PrésentationBroché
  • Poids0.365 kg
  • Dimensions14,0 cm × 20,5 cm × 2,0 cm
  • ISBN978-2-02-102717-4
  • EAN9782021027174
  • Date de parution14/05/2010
  • CollectionLe champ freudien
  • ÉditeurSeuil

Résumé

II faut croire quelque chose dans le monde ", disait Sganarelle à Don Juan: un précepte qui ne relève pas du religieux, mais désigne une nécessité vitale, inhérente à la nature humaine. En cela Molière rejoint Freud qui définit la psyché de l'homme par sa capacité à croire, l'incroyance signant la catastrophe de la psychose. Au-delà des menus objets qui lui donnent sa consistance, la croyance s'adresse à l'Autre en tant que tel, c'est-à-dire à la puissance représentative, chargé de consoler l'homme de la perte du Bien. Molière, mis à la question par Freud et Lacan, illustre cette fatalité sous les traits de trois figures. Sganarelle, l'hystérique, prêt à faire feu de tout bois pour nourrir sa croyance - en quoi il incarne le bien-heureux qui a toujours un petit rien sous la main pour nourrir un désir. Face à lui, Alceste campe l'obsessionnel qui, incapable de prêter foi aux semblants qui tissent la réalité quotidienne, est exclu de la communauté des hommes. Quant à Don Juan, paradigme d'une superbe perversion, sa mé-créance exprime, au-delà de son mépris pour les croyances ordinaires, son refus de faire crédit à l'Autre en tant que tel. La leçon conjointe de Molière et de Freud reste plus actuelle que jamais en un temps où les croyances "malades " produisent dans le monde un désert mélancolique ou, à l'inverse, une terre brûlée par la flambée des intégrismes.
II faut croire quelque chose dans le monde ", disait Sganarelle à Don Juan: un précepte qui ne relève pas du religieux, mais désigne une nécessité vitale, inhérente à la nature humaine. En cela Molière rejoint Freud qui définit la psyché de l'homme par sa capacité à croire, l'incroyance signant la catastrophe de la psychose. Au-delà des menus objets qui lui donnent sa consistance, la croyance s'adresse à l'Autre en tant que tel, c'est-à-dire à la puissance représentative, chargé de consoler l'homme de la perte du Bien. Molière, mis à la question par Freud et Lacan, illustre cette fatalité sous les traits de trois figures. Sganarelle, l'hystérique, prêt à faire feu de tout bois pour nourrir sa croyance - en quoi il incarne le bien-heureux qui a toujours un petit rien sous la main pour nourrir un désir. Face à lui, Alceste campe l'obsessionnel qui, incapable de prêter foi aux semblants qui tissent la réalité quotidienne, est exclu de la communauté des hommes. Quant à Don Juan, paradigme d'une superbe perversion, sa mé-créance exprime, au-delà de son mépris pour les croyances ordinaires, son refus de faire crédit à l'Autre en tant que tel. La leçon conjointe de Molière et de Freud reste plus actuelle que jamais en un temps où les croyances "malades " produisent dans le monde un désert mélancolique ou, à l'inverse, une terre brûlée par la flambée des intégrismes.
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