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L'Eglise du Congo, comme l'Eglise en tous les lieux du monde, est appelée par l'Esprit de Dieu, à travers la voix des plus pauvres, à servir le relèvement du pays, non seulement par l'éducation qu'elle peut offrir, mais également par le témoignage de vie, par la dénonciation des diverses formes d'exploitation et d'oppression, par l'attestation de formes possibles d'une vie collective fondée sur la justice et la paix, et par beaucoup d'autres formes d'action.
Comme l'écrivait Henri Bourgeois peu après le Concile : "Au nom de l'homme, au nom du Christ de la foi, au nom du Dieu vivant présent dans le monde et reconnu dans notre existence croyante et ecclésiale, nous ne pouvons faire autrement que de nous reconnaître en service, pris par la tâche. Il y a à faire. Il y a à être." Cette perspective du service suppose une conversion à vivre dans le rapport au monde.
Elle suppose également une manière différente de vivre et d'organiser les rapports entre croyants, qui échappe au cléricalisme. Elle interpelle directement la manière dont est vécue et assumée, dans l'Eglise comme dans la société, la réalité du pouvoir. A partir de références culturelles propres au Congo, Simon-Pierre Iyananio rappelle comment le pouvoir peut être exercé sous le mode de la domination (Bulamatari) ou sous celui de l'inspiration (Muhudumu).
Il y a là de grands défis à relever, non seulement par l'Eglise du Congo, mais par l'Eglise en tous les lieux du monde. A cette fin, tous les membres de l'Eglise peuvent faire leur cette prière du pape François : "Revêts les pasteurs de cette compassion qui unifie et qui intègre, et nous découvrirons la joie d'une Eglise servante, humble et fraternelle."