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En Afrique Noire, la colonisation a laissé derrière elle ses "cadeaux"-séquelles, entre autres l'Ecole. Au Cameroun, le système scolaire "à la française", irréaliste, stagnant, imbibé de corruption, est évidemment inopérant voire nocif pour la jeunesse et pour le pays. Un choc salutaire s'imposait d'abord : lever le voile sur ce qui constitue concrètement "cette école du sous-développement" qui sort des milliers de diplômés promus au chômage.
Ici, on déshabille l'enseignement secondaire mais en amont (primaire) comme en aval (supérieur), le même mal se retrouve et se perpétue : enseignants non motivés et non formés, administratifs gangrenés, examens fraudés, tribalisme virulent, immoralité, nomadisme scolaire, moyens matériels ridicules voire inexistants... Il n'est pas possible à l'Afrique de retrouver le sens de l'initiative ; de se réengager dans un processus d'auto-mûrissement, tant que "la bataille de l'école" ne sera pas envisagée et gagnée.
Enracinement et déracinement, continuité et rupture : tel est le double mouvement inhérent à l'éducation. L'Afrique doit y venir.