On pourrait croire qu'ils ont tout, ou presque, pour réussir. Ils représentent environ 2 % de la population. On en trouve certains à Polytechnique, l'E.N.A, Centrale ou H.E.C Dans les médias, on nous les montre comme des génies précoces qui, à 14 ans, passent le Bac ou sont Grands Maîtres d'Echecs. On leur a donné, à tort, le qualificatif de " surdoués ". La réalité est moins souriante : la moitié d'entre eux redoublent au moins une classe au cours de leur scolarité. Beaucoup sont marginalisés, vivent leur enfance dans la solitude, deviennent des adolescents dépressifs, et occupent à l'âge adulte des emplois ne correspondant pas à leurs capacités. Alors, que se passe-t-il pour qu'une enfance prometteuse ne se transforme qu'en un rêve brisé ? L'auteur, enseignant depuis plus de 30 ans, s'intéresse depuis plusieurs années aux difficultés scolaires spécifiques des enfants de quotient intellectuel élevé. En 1995 déjà, il proposait à l'Education Nationale la création de classes à horaires aménagés qui permettraient de prendre en compte leurs particularités. Ses préconisations ont été abondamment reprises par le rapport Delaubier, publié en mars 2002 par la commission ministérielle qui a étudié le problème. Son livre rassemble des témoignages, des statistiques, et les enquêtes qu'il a menées sur le terrain. Il dresse l'historique du " surdouement ", définit précisément ce que sont les " surdoués ", et trace le profil spécifique de ces élèves " pas comme les autres ". Il analyse les raisons de l'inadaptation scolaire de certains d'entre eux, propose des solutions pédagogiques et structurelles concrètes pour y remédier, ainsi que des éléments permettant aux enseignants d'adapter leur enseignement à cette catégorie d'élèves.