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L'Avenue, c'est la grande artère qui traverse Tunis, de la mer à la médina. C'est là que, de tout temps, se sont retrouvés les gens en colère. La Kasbah, c'est la vaste esplanade au centre des Ministères, qui a remplacé un quartier populaire jugé trop vétuste par les autorités : il ne donnait pas une image assez valorisante d'un pays si neuf, si fier de son indépendance. C'est entre ces deux lieux emblématiques que s'est joué le bouleversement de janvier 2011, dont Daniel Soil a été le témoin.
Il y a été, avant, pendant et après, ébahi par l'audace des révoltés de ce premier "Printemps arabe", fou de sympathie envers ces Tunisiens mêlés, jeunes et vieux, urbains et campagnards. Le romancier n'a pas eu de peine à y faire naître un amour, révolutionnaire lui aussi à force de se nourrir du mouvement social, de sa beauté, de son inventivité.