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Ce livre présente un travail autour du genre autobiographique, ensuite autour des auteures choisies, Marguerite Duras et Latifa Al-Zayyat. L'autobiographie présentée, selon l'auteur, comme "un genre transgressé par excellence", se trouve sous l'emprise d'une double transgression quand on analyse des textes de femmes, qui remettent en question les théories dominantes de l'autobiographie. L'originalité de cette étude réside dans la rencontre de Duras et Al-Zayyat et, à travers elles, de cultures et de littératures différentes dont l'auteur souligne les points de rencontre.
Les contextes à l'intérieur desquels ont évolué les auteures - les femmes qu'elles ont été et les écrivaines qu'elles sont devenues - jouent un rôle central dans la création de leurs textes, oeuvres uniques, géniales, mais aussi, par le fait même, marginales, transgressives. Agentivité au féminin, transgression et autobiographie : voilà les trois termes qui dominent la pensée de l'auteur, termes souvent associés par la critique littéraire féministe des dernières années et qui sont ici utilisés à bon escient dans une lecture du genre sexué et du genre littéraire.
Ce travail, à l'originalité certaine, repose sur une base théorique solide et actuelle, présentant des analyses précises et pertinentes, faisant une comparaison efficace entre les deux auteures et a le mérite de faire découvrir aux lecteurs francophones une écrivaine égyptienne de grand talent.