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"Trois jeunes femmes discutent, non loin de moi : - Je n'ai jamais couché avec un... enfin tu vois, un Jaune. - Moi, c'est avec un Noir que je n'ai jamais couché. - Faut dire qu'ils sont équipés ! Les Noires, elles, elles peuvent, elles ont des grands vagins. - Ah bon ? - Bah oui, c'est comme pour les... enfin, les Asiatiques. Elles ont des sexes plus courts, c'est prévu pour. Ce jour-là, j'apprends donc que, comme toutes les Noires, j'ai un grand sexe.
J'essaie de me souvenir du temps où je n'étais pas Noire, mais seulement noire, sans majuscule. Ce temps où noire était un adjectif, pas un nom : une simple couleur. Je passe en revue les souvenirs, la cité, l'école, les premiers boulots. Mais dans toutes ces images, je suis déjà Noire. Au fait, qu'est-ce qu'une Noire ? D'ailleurs, est-ce que ça existe ?"
« Quand on met ces majuscules, on croit créer une identité, alors qu’en fait on l’efface. »
Quand les clichés se mélangent aux préjugés et deviennent, finalement un racisme ordinaire. Que ce soit du côtés des privilégiés ou celui même des racisés.
C'est un livre qui a fâché, et je trouve ça dommage que l'on transforme un sujet qui devrait se discuter dès le plus jeune âge en « sujet tabou ». Tania a décidé de simplifier les choses, de les rendre plus claire. Dans un monde où l'on pousse des jeunes filles à se passer de l'eau de javel sur le corps et à brûler leurs beaux cheveux pour les lisser... Parce qu'être trop noire ce n'est pas « beau ». Je trouve que ce coup de pied dans les idées reçues est plus que bienvenu.