Roman polyphonique, sa particularité est de prêter sa voix aux non-humains.
Si les thèmes et les positions abordées ne concilieront pas tout le monde, le livre montre bien les "camps" qui s'opposent sans donner de leçons mais en entrouvrant des portes. Respecter la nature contre l'emploi, c'est bien l'opposition rhétorique fondamentale d'aujourd'hui et il est clair que le mineur, le bûcheron, leurs patrons et leurs actionnaires ne peuvent que difficilement sortir de leur monde connu, de leur lecture du monde.
Le roman est superbement construit, surtout dans les 2 premiers tiers. Je trouve la première partie démente, forte, originale, elle nous fait plonger dans le roman en vous coupant le souffle, en vous donnant à entendre des réflexions qu'on ne se fait pas tous les jours, en donnant à voir des personnages haut en couleur... Richard POWERS reprend le flambeau de Edward ABBEY et de son gang des clefs à molette, il emprunte aux travaux de recherche en biologie, sociologie. Par exemple, pour ceux qui veulent en savoir plus sur l'expérience du prisonnier 751 peuvent approfondir le sujet chez Michel TERESTCHENKO "un si fragile vernis d'humanité".
Après ce livre, vous passerez peut-être le pas d'enlacer les arbres ;-)... Mais n'oubliez pas l'humanité...
Roman polyphonique, sa particularité est de prêter sa voix aux non-humains.
Si les thèmes et les positions abordées ne concilieront pas tout le monde, le livre montre bien les "camps" qui s'opposent sans donner de leçons mais en entrouvrant des portes. Respecter la nature contre l'emploi, c'est bien l'opposition rhétorique fondamentale d'aujourd'hui et il est clair que le mineur, le bûcheron, leurs patrons et leurs actionnaires ne peuvent que difficilement sortir de leur monde connu, de leur lecture du monde.
Le roman est superbement construit, surtout dans les 2 premiers tiers. Je trouve la première partie démente, forte, originale, elle nous fait plonger dans le roman en vous coupant le souffle, en vous donnant à entendre des réflexions qu'on ne se fait pas tous les jours, en donnant à voir des personnages haut en couleur... Richard POWERS reprend le flambeau de Edward ABBEY et de son gang des clefs à molette, il emprunte aux travaux de recherche en biologie, sociologie. Par exemple, pour ceux qui veulent en savoir plus sur l'expérience du prisonnier 751 peuvent approfondir le sujet chez Michel TERESTCHENKO "un si fragile vernis d'humanité".
Après ce livre, vous passerez peut-être le pas d'enlacer les arbres ;-)... Mais n'oubliez pas l'humanité...