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Cet ouvrage est une mise à l'épreuve de l'anthropologie camerounaise à partir des thèses d'Edith Stein et de sa vision de la personne humaine. Il ne s'agit ni d'un procès du sexe masculin ni d'un dénigrement des femmes camerounaises, dont nous faisons partie. En revanche, nous l'inscrivons dans une recherche de la vérité orientée vers la quête de l'excellence féminine à travers une relecture de l'histoire des femmes fondée sur la promotion du positif et le questionnement du négatif.
Il s'agit d'un dévoilement de la vérité sur notre être humain et culturel. Car, même si la société camerounaise a subi d'importantes transformations qui ont boosté la conscience féminine, elle conserve un déséquilibre entre la vision de l'être homme et de l'être femme, entre l'homme et la femme. D'après les représentations, l'homme s'accomplit en affirmant sa liberté, son autonomie, son intelligence et son pouvoir, notamment sur la femme.
Mais les femmes camerounaises s'imposent en s'effaçant et en se dissimulant. Notre analyse prend appui sur Edith Stein et sur sa vision de la femme comme une personne humaine autonome, libre, rationnelle et égale en humanité avec l'homme. Toutefois son existence ne s'épanouit que dans un rapport complémentaire avec l'homme, son frère en humanité et son compagnon de route dans l'existence concrète.
Aussi le rapport des deux sexes n'est-il pas celui de rivalité ou de défi, mais d'amour et de complémentarité. Dans cette optique, notre recherche pourrait être perçue comme un vaste programme de valorisation et de sensibilisation du genre féminin dans un pays où la domination masculine dissimule son action et son rôle.
