L'animalité de l'homme dans les Fables. Se rafraîchir à La Fontaine

Par : Pierre Campion

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  • Nombre de pages139
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.125 kg
  • Dimensions11,2 cm × 18,0 cm × 1,4 cm
  • ISBN978-2-7535-9365-7
  • EAN9782753593657
  • Date de parution07/09/2023
  • CollectionEpures
  • ÉditeurPU Rennes

Résumé

L'homme se soucie des animaux, de leurs souffrances et de leur bonheur, de leurs droits et de leur être, bref de leur sorte d'humanité. Mais constamment aussi, il retourne le problème en s'interrogeant sur sa propre animalité. Au sein de ce cercle et à l'intérieur de l'arc-en-ciel de tout ce qui est vivant, il se pose toujours la question : quel est l'étrange statut de soi-même, de cet existant parmi les autres et opposé à tous les autres ? Pour répondre, La Fontaine procède à un prodigieux renversement : il demande leur avis aux animaux et à tout ce qui respire.
Dans le procès qu'ils font à l'homme, la vache et le serpent, le singe et le chat, le loup et le renard, un arbre planté là, les compagnons d'Ulysse transformés en bêtes et revenus de leur humanité, tous concluent à l'animalité du prévenu, mais une animalité problématique et perverse. La Fable ne serait-elle pas alors le mode le plus juste, le plus innocent et le plus subtil de penser la place de l'homme : une place décentrée, incertaine et mouvante, dont l'extravagance exige une exploration critique infinie ?
L'homme se soucie des animaux, de leurs souffrances et de leur bonheur, de leurs droits et de leur être, bref de leur sorte d'humanité. Mais constamment aussi, il retourne le problème en s'interrogeant sur sa propre animalité. Au sein de ce cercle et à l'intérieur de l'arc-en-ciel de tout ce qui est vivant, il se pose toujours la question : quel est l'étrange statut de soi-même, de cet existant parmi les autres et opposé à tous les autres ? Pour répondre, La Fontaine procède à un prodigieux renversement : il demande leur avis aux animaux et à tout ce qui respire.
Dans le procès qu'ils font à l'homme, la vache et le serpent, le singe et le chat, le loup et le renard, un arbre planté là, les compagnons d'Ulysse transformés en bêtes et revenus de leur humanité, tous concluent à l'animalité du prévenu, mais une animalité problématique et perverse. La Fable ne serait-elle pas alors le mode le plus juste, le plus innocent et le plus subtil de penser la place de l'homme : une place décentrée, incertaine et mouvante, dont l'extravagance exige une exploration critique infinie ?
Les Temps Modernes N° 658-659, Avril-juillet 2010
Yan Hamel, Jean-Louis Cornille, Pierre Campion, Florence Caeymaex
E-book
14,99 €