L'animal selon Condillac. Une introduction au Traité des animaux de Condillac

Par : François Dagognet

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  • Nombre de pages158
  • PrésentationBroché
  • Poids0.12 kg
  • Dimensions11,0 cm × 17,5 cm × 1,0 cm
  • ISBN2-7116-1684-3
  • EAN9782711616848
  • Date de parution16/06/2004
  • CollectionHistoire de la philosophie
  • ÉditeurVrin

Résumé

Nul ne lira un Traité aussi surprenant que le Traité des animaux de Condillac, publié en 1755, un an après le Traité des sensations. Dans un premier temps, il s'agit pour Condillac de sauver son propre système où la sensation fournit la base de la connaissance et du psychisme : comme l'animal en bénéficie (il voit comme nous), il faut lui accorder ce que l'homme en retire, et donc écarter les théories qui rabaissent l'animal, réduit à une pure machine. Dans un second temps, est instituée la comparaison entre l'homme et l'animal et défendue l'idée d'une continuité entre eux : l'animal est susceptible de juger, de penser, de représenter, etc. C'est grâce au langage (les signes d'institution) que l'homme va pouvoir prolonger et dépasser l'animalité, laquelle n'a pour moyens que des signes naturels - cris et gestes faiblement communicatifs. Il faudra un long temps pour que soit emprunté pareil chemin, par les Lorenz, les von Frisch et d'autres ; et encore ces biologistes ne sont-ils allés qu'à la moitié du parcours condillacien. Le Traité des animaux est donc un texte prémonitoire et décisif : il n'est plus nécessaire d'abaisser l'animal, afin d'élever l'homme, ni de les opposer.
Nul ne lira un Traité aussi surprenant que le Traité des animaux de Condillac, publié en 1755, un an après le Traité des sensations. Dans un premier temps, il s'agit pour Condillac de sauver son propre système où la sensation fournit la base de la connaissance et du psychisme : comme l'animal en bénéficie (il voit comme nous), il faut lui accorder ce que l'homme en retire, et donc écarter les théories qui rabaissent l'animal, réduit à une pure machine. Dans un second temps, est instituée la comparaison entre l'homme et l'animal et défendue l'idée d'une continuité entre eux : l'animal est susceptible de juger, de penser, de représenter, etc. C'est grâce au langage (les signes d'institution) que l'homme va pouvoir prolonger et dépasser l'animalité, laquelle n'a pour moyens que des signes naturels - cris et gestes faiblement communicatifs. Il faudra un long temps pour que soit emprunté pareil chemin, par les Lorenz, les von Frisch et d'autres ; et encore ces biologistes ne sont-ils allés qu'à la moitié du parcours condillacien. Le Traité des animaux est donc un texte prémonitoire et décisif : il n'est plus nécessaire d'abaisser l'animal, afin d'élever l'homme, ni de les opposer.
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