L'angle mort du destin

Ces derniers temps, Yulia caressait le rêve vague mais persistant de changer de cadre, de partir. Le quotidien à Moscou l'étouffait de plus en plus. Elle s'imaginait tantôt à Saint-Pétersbourg dont elle aimait le rythme plus tranquille, les lumières douces, les ciels plongeant dans la Baltique, tantôt à Paris où elle avait fait une partie de ses études. A quarante-deux ans, tout peut encore changer, n'est-ce pas ?