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Ils sont venus d'Algérie travailler en France, et les années ont passé... Dans la ville de Nanterre, les bidonvilles ont laissé la place à des foyers, et ce qui devait être provisoire a perduré... Hommes et murs ont vieilli ensemble, se sont consolidés mutuellement dans une même fraternité inventive, se sont forgé une identité au fil des épreuves, des joies et des peines. Les années de travail accomplies, au seuil de la retraite, faut-il partir, faut-il rester ? Et voici que ces foyers sont vraiment devenus un foyer, et qu'ils leur tiennent au coeur, ces murs tissés d'habitudes, d'amitiés, de rires, de discussions, de musique, de larmes et de nostalgie.
L'Association NAHDA, qui a fêté, en 2012, ses trente ans d'existence, d'accompagnement de vie et de médiation culturelle, donne la parole à ces travailleurs algériens aux cheveux blancs, qui résident depuis de longues années dans les foyers Adoma de Nanterre, et constate, non sans une certaine émotion, que, au fil des années, les foyers ont vraiment acquis une âme.
