Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
C'est alors que je l'ai vu. Il m'observait franchement, les sourcils arrondis et la tête penchée de côté tel un chat surpris par sa première souris...
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C'est alors que je l'ai vu. Il m'observait franchement, les sourcils arrondis et la tête penchée de côté tel un chat surpris par sa première souris mécanique. [ ...] J'ai su qu'il n'y aurait plus rien au monde. La grande éclipse faisait son œuvre. J'ai frissonné, la sueur s'est glacée sur tout mon corps. Il a dû le voir et il a souri. [...] Quelque chose naissait et je n'avais plus peur. Peut-être aurais-je dû : prendre le temps de la peur. Mais j'étais pressé. J'avais seize ans, j'étais très pressé. Lorsque le narrateur adolescent rencontre, Volodia à Leningrad, c'est le coup de foudre : il sait intimement qu'il vient de croiser son destin et qu'il devra s'y soumettre. Irrémédiablement attirés l'un par l'autre, les deux garçons que tout oppose se plieront à la force et à l'ardeur de leur désir intransigeant... A la fois inéluctable et fatale, la passion les habite, rien ne les empêchera de vivre leur amour : toujours ils trouveront les moyens de déjouer les pièges qui les menacent dans la ville et dans le regard des autres. Pour mieux se trouver, au risque de se perdre... Echanges de regards furtifs, mots tus au bord du silence par peur de rompre le charme, gestes à peine ébauchés où le désir s'épuise, L'amant russe compose un véritable chant d'amour.
L'homosexualité traitée avec autant de pudeur que de force implacable dans un Leningrad ou l'afficher ouvertement serait pure folie.
Des émotions fortes, des désirs implacables et la pudeur des mots à peine suggérés pour le dire.
L'éditeur en parle
"C'est alors que je l'ai vu. [... ] J'ai su qu'il n'y aurait plus rien au monde. [... ] Quelque chose naissait et je n'avais plus peur".
À propos de l'auteur
Biographie de Gilles Leroy
Gilles Leroy est l'auteur notamment de Maman est morte, Les maîtres du monde, Machines à sous (prix Valery Larbaud 1999) et Soleil noir.
Un très beau chant d'amour
L'homosexualité traitée avec autant de pudeur que de force implacable dans un Leningrad ou l'afficher ouvertement serait pure folie.
Des émotions fortes, des désirs implacables et la pudeur des mots à peine suggérés pour le dire.