Épique, exaltée, provocante est l'histoire, ou plutôt " contre-histoire " de l'art-action, qui va des futurismes à l'art performance, et passe par Dada, le Bauhaus, les happenings, Fluxus ou l'art corporel. Longtemps rebelle à toute fixation, peuplée de trous noirs, cette histoire semble se poursuivre à présent dans de nouvelles pratiques plus conformistes et " spectacularisées " issues du théâtre, de la danse, de la musique, voire de la littérature. Rédigé il y a presque vingt ans dans le feu de l'action, L'Acte pour l'art visait à rendre compte, y compris par la langue, le style, la forme, des mouvements, événements, moments volatils constituant ce creuset essentiel de la modernité jusqu'alors singulièrement sous-estimé par les panoramas artistiques du XXe siècle. Le contexte est aujourd'hui différent. L'art-action est désormais homologué, sorti de la clandestinité. Moins souterrain, le mot performance fait florès. Parlons-nous donc toujours, encore, dé la même chose, même si demeure intacte, au-delà des fausses certitudes historiques, l'inépuisable réflexion sur le fugitif et l'éternel ?
Épique, exaltée, provocante est l'histoire, ou plutôt " contre-histoire " de l'art-action, qui va des futurismes à l'art performance, et passe par Dada, le Bauhaus, les happenings, Fluxus ou l'art corporel. Longtemps rebelle à toute fixation, peuplée de trous noirs, cette histoire semble se poursuivre à présent dans de nouvelles pratiques plus conformistes et " spectacularisées " issues du théâtre, de la danse, de la musique, voire de la littérature. Rédigé il y a presque vingt ans dans le feu de l'action, L'Acte pour l'art visait à rendre compte, y compris par la langue, le style, la forme, des mouvements, événements, moments volatils constituant ce creuset essentiel de la modernité jusqu'alors singulièrement sous-estimé par les panoramas artistiques du XXe siècle. Le contexte est aujourd'hui différent. L'art-action est désormais homologué, sorti de la clandestinité. Moins souterrain, le mot performance fait florès. Parlons-nous donc toujours, encore, dé la même chose, même si demeure intacte, au-delà des fausses certitudes historiques, l'inépuisable réflexion sur le fugitif et l'éternel ?