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Quelque chose d'invisible appelé coronavirus a bouleversé la planète, au point de chambouler l'ordre établi. Que ferons-nous de cette épreuve ? Telle est la question vertigineuse qui se pose à nous, et en particulier aux économistes. Cette situation marque l'échec d'un système devenu hyper-spéculatif, en accélération permanente et d'une complexité telle que le moindre grain de sable a pu le bloquer dans son entier.
Il est urgent de proposer une analyse des causes qui ont conduit nos sociétés libérales à accepter de nouvelles formes de régulations toujours plus intrusives. Au coeur de cette grande transformation, la prise en main de notre temps par les géants du capitalisme moderne vise à rendre l'existence des individus "conforme" à l'idéologie technolibérale. C'est ainsi que notre destin semble nous échapper.
Comme dans un bolide, les logiciels et les algorithmes qui pilotent le monde technocapitaliste sont les seuls à bord ! Nous devons donc en appeler à une vie économique rénovée, grâce à laquelle les citoyens redeviendront enfin les agents du changement. Celui-ci ne se limitera plus seulement à une participation politique épisodique, mais concernera une pluralité d'autres dimensions contributives : sociale, civique, etc.
On voit de la sorte se dessiner un "monde d'après" où chacun pourra se réapproprier ce qui n'aurait jamais dû lui échapper : l'espace et le temps.
