L'accaparement des biens communs - Grand Format

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Résumé

La première partie de l'ourvage : La contribution de philosophie politique de Stéphane Haber met en discussion la trilogie que Schmitt considère comme fondatrice des sociétés politiques : prendre/partager/exploiter, pour en proposer une alternative : donner/posséder et gérer en commun/préserver, en s'appuyant notamment sur l'anthropologie du don et la théorie des communs. Sa conclusion vise néanmoins à mettre en garde contre toute tentative de réduction du réel à un modèle théorique pur.
Le chapitre écrit par Pierre Crétois considérant la philosophie du droit de propriété, critique l'approche courante selon laquelle le droit de propriété comme contrôle absolu de l'individu sur son bien est un élément essentiel d'une théorie de la justice. Il montre que les différentes formes d'appropriation expriment et régulent des relations sociales quant aux ressources. Maxime Desmarais-Tremblay, proposant une étude de philosophie de l'économie, analyse, dans sa contribution, les prolongements qu'a connus un des concepts dû à Richard A.
Musgrave, ayant fait l'objet d'une forte polémique parmi les économistes, à savoir celui de "bien méritoire" . En particulier, il vise à clarifier les différents arguments ayant été mobilisés jusqu'à aujourd'hui pour justifier la non-appropriation privative de ce type de biens. Martin Deleixhe, se plaçant sur le terrain de la théorie politique, met en lumière l'intérêt des tenants de la démocratie radicale pour les biens communs, pour autant que ces derniers sont associés à une autogestion durable de la production, réinstituant les parties prenantes en maîtres de leur propre destin.
L'autogestion des biens communs apparaît alors comme la forme de référence du renouvellement des pratiques démocratiques. La deuxième partie de l'ouvrage : Tout d'abord, Léa Eynaud, entend revenir sur le problème de la fondation politique de la catégorie de biens communs. Plus précisément, son article vise, au travers d'une approche de sociologie pragmatiste, à étudier les pratiques d'acteurs qui s'engagent à contre-sens de la privatisation des ressources, notamment avec les cas d'une coopérative de fourniture d'énergie renouvelable (Enercoop) et d'une ressourcerie.
Rémi Schweizer, quant à lui, se propose de revenir aux expériences historiques des communs en les explorant sous l'angle des dynamiques d'appropriation qu'elles impliquent. L'enjeu consiste à repartir du terrain pour en tirer certains enseignements pour les communs modernes. Le cas des Alpes suisses est pour ce faire mobilisé : à travers l'exemple des Bisses Valaisans, c'est-à-dire d'un réseau d'eau entretenu et utilisé au sein d'une communauté agricole.
Loin d'échapper aux logiques d'appropriation et d'exclusion, l'enchevêtrement de droits qui accompagnent l'exploitation des bisses ne repose ni sur une négation de la propriété, ni sur une subversion qui romprait avec une tradition exclusiviste. Les bisses se rapprochent au contraire, à certains égards, de biens clubs au sein et à la marge desquels les relations de pouvoir et les inégalités doivent être interrogées.
Le texte de la politiste, Eleonora Gentilucci, présente les arguments des opposants à la "biopiraterie" , cette appropriation privée de semences qui sont considérées comme un bien commun de l'humanité. Un panorama des actions menées face à cette menace pour la biodiversité entend montrer l'efficacité de cette action quand elle est d'abord menée au niveau local. Natalia Frozel Barros, enfin, fait une analyse politique l'évolution du principe juridique de patrimoine commun de l'humanité gérant les ressources minières des fonds marins.
D'abord élaboré dans un souci de communalisation de ces fonds, qui visait à empêcher une appropriation par les Etats, à réduire les inégalités internationales, et même à promouvoir la paix mondiale, celui-ci s'est orienté vers la possibilité d'une marchandisation et d'une appropriation étatique qui ne dit pas son nom. L'auteur mène cette étude en analysant les discours des négociateurs, qui disent vouloir s'adapter à la conjoncture internationale alors que ce sont eux qui participent de cette évolution libérale.

Caractéristiques

  • Date de parution
    21/11/2018
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    978-2-84016-301-5
  • EAN
    9782840163015
  • Format
    Grand Format
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    184 pages
  • Poids
    0.3 Kg
  • Dimensions
    15,0 cm × 21,0 cm × 0,8 cm

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L'éditeur en parle

La progression de la sphère marchande et la subordination grandissante de biens et de ressources (ressources naturelles, biens fonciers, biens immobiliers...) à la logique mercantile ont eu des effets souvent délétères sur les populations les plus défavorisées. Face à ce mouvement d'appropriation privée émergent des alternatives décentralisées et autogérées, différentes de la nationalisation des entreprises et de l'appropriation publique des ressources.
Un mouvement dit des " biens communs " s'affirme ainsi depuis le début des années 2000 dans les sphères politique et économique. Ces communs seraient à la fois une modalité économique de production et de répartition des ressources, une modalité de préservation des droits, de l'équité, de l'égalité et de la subsistance des personnes, ainsi qu'une condition de l'existence d'un être en commun partagé entre les hommes.
Cet ouvrage s'intéresse plus particulièrement aux liens entre commun et appropriation et, ce faisant, à la question de l'articulation des communs à l'économie de marché. Ainsi, certains considèrent que le modèle des communs est seulement parallèle mais non-concurrent, d'autres que les communs ont vocation à se substituer à l'économie fondée sur la propriété et le marché.

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