En ouvrant ce roman, je m'attendais à rencontrer un flic qui carbure aux anxiolitiques et se nourrit de riz blanc : un commissaire à la mode Grangé.
Et bien pas du tout. Le commissaire nouveau s'est rangé, a même une famille et des enfants. Bien sûr, il a connu un épisode dépressif, mais s'en est sorti (enfin, ça, c'est pour le boulot, hein...)
Il reste cependant fasciné par le mal qu'il traque sans relâche, utilisant des méthodes peu orthodoxes et se fichant de sa hiérarchie. Le rythme reste donc soutenu.
Et puis l'auteur n'oublie pas ce qui a fait son succès : il nous
fait voyager. Cette fois-ci, direction le Japon et ses rites ancestraux, ses codes d'honneur et ses combats de samouraïs.
Et l'auteur nous parle du Japon moderne, pétri de rites et de règles, dont les habitants eux-mêmes peinent à s'extraire. Mais peut-on s'extraire de ce qui fait notre ADN ? Un Japon qui fascine cependant les occidentaux qui n'en comprendront jamais vraiment tous les codes.
J'ai aimé, une fois de plus, me laissé embarquer par l'histoire si bien contée - malgré les crimes sanglants. Et, comme à chaque fois, j'en redemande.
L'image que je retiendrai :
Celle du Kaïken, cadeau d'Olivier à sa femme qui n'en veut pas et le laisse dans sa table de chevet, arme fatale pourtant.
Bien mais...
L'auteur nous à perdu avec des références liées au Japon et à la description détaillée des rues de Paris. Dès les premières pages nous connaissons le meurtrier mais finalement par deux fois des bouleversements interviennent et font voler en éclats nos certitudes. Cet aventure est rudement menée et bien ficelée. Si l'auteur insiste sur la Passion de Passant pour le Japon c'est pour mieux nous faire comprendre le ressentie de Naoko sa femme.
J'ai pratiquement tout lut les J-C Grangé et celui-ci est moins captivant que les autres. Je ne dirais pas bâclé mais peut être que l'auteur à été moins inspiré. Mais en même temps c'est difficile d'être excellent à chaque fois.