Né en 1923, issu d'une famille de Bretons implantés dans le Bessin, en Normandie, résistant et déporté à 19 ans, Paul Le Caër rejoint Bayeux en 1945 où il rencontre le général de Gaulle à son retour de déportation ; Reprenant ses études après cette terrible parenthèse, il fait une carrière de chirurgien-dentiste à Deauville. Désirant vivre intensément et rattraper le temps perdu, il s'intéresse aux sports mécaniques, il a piloté en rallye pendant quinze années, devient directeur de course, entre autre des Vingt-Quatre Heures du Mans pendant dix ans, sans cesser pour autant de maintenir les liens qui l'unissent à ses anciens compagnons et participant à leurs rassemblements. En 1985, il obtient du gouvernement autrichien un monument à l'emplacement du camp de Schlier. Officier de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre avec palme, Médaille de la Résistance, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance, Paul Le Caër reste attaché à la Mémoire. Il avait sauvé le " livre des morts " et plusieurs photos prises sur le commandant du camp de Schlier ; il s'efforcera de rassembler toute l'iconographie relative au camp de Mauthausen et deviendra ainsi l'un des deux documentalistes de l'Amicale ; il tentera aussi de retrouver la piste des criminels nazis et sera l'un des témoins du FBI américain lors de l'enquête sur les anciens nazis devenus citoyens américains. Cette mémoire, il sait aussi la communiquer aux jeunes qui l'accompagnent chaque année à Mauthausen. Breton installé sur la côte normande, Paul Le Caër aspire à la paix sur son bateau où il aime tant naviguer entre l'infini de la mer et l'infini du ciel.