15 février 1943, " Yves " n'a que 19 ans lorsqu'il est arrêté par la police allemande. Comme d'autres jeunes collégiens de Bayeux, et des moins jeunes, il sera déporté en Allemagne pour fait de résistance à l'occupant. Il est tout d'abord incarcéré au camp de concentration de Mauthausen, en Autriche, puis est envoyé à Wiener-Neustadt et finalement au camp de Schlier (Zipf). Conditions de travail épouvantables, épuisement, l'un des taux de mortalité le plus important. Yves, le Breton, échappe à la mort et devient " médecin auxiliaire ", il n'a pas vingt ans. Sa position en fait un témoin privilégié des pratiques criminelles d'infirmières SS. Il tient alors le " livre des morts " qu'il sauvera à la libération, bilan précis des victimes du camp de Schlier reproduit dans ce livre. Yves s'évadera du convoi de déportés lors de l'évacuation de Schlier et participera à la capture du commandant de ce camp. Il rentre en France et n'a encore que 22 ans ; son adolescence s'est terminée dans l'horreur.
" Afin de faire entrer l'observateur "étranger" - c'est-à-dire étranger à la déportation - dans la réalité nazie, il a besoin d'une distanciation. Il pourra ainsi mieux mesurer la difficulté du " faire connaître ". Il se met donc à côté de l'observateur, se place comme celui-ci, au dehors, pour regarder au-dedans... Tout est vrai, il n'y a pas de fiction. Mais ce recul nécessaire dans l'expression pour que l'auteur fasse raconter par Yves " l'autre monde ". Exercice évidemment difficile, révélateur et combien éloquent " (Jean Gavard).
15 février 1943, " Yves " n'a que 19 ans lorsqu'il est arrêté par la police allemande. Comme d'autres jeunes collégiens de Bayeux, et des moins jeunes, il sera déporté en Allemagne pour fait de résistance à l'occupant. Il est tout d'abord incarcéré au camp de concentration de Mauthausen, en Autriche, puis est envoyé à Wiener-Neustadt et finalement au camp de Schlier (Zipf). Conditions de travail épouvantables, épuisement, l'un des taux de mortalité le plus important. Yves, le Breton, échappe à la mort et devient " médecin auxiliaire ", il n'a pas vingt ans. Sa position en fait un témoin privilégié des pratiques criminelles d'infirmières SS. Il tient alors le " livre des morts " qu'il sauvera à la libération, bilan précis des victimes du camp de Schlier reproduit dans ce livre. Yves s'évadera du convoi de déportés lors de l'évacuation de Schlier et participera à la capture du commandant de ce camp. Il rentre en France et n'a encore que 22 ans ; son adolescence s'est terminée dans l'horreur.
" Afin de faire entrer l'observateur "étranger" - c'est-à-dire étranger à la déportation - dans la réalité nazie, il a besoin d'une distanciation. Il pourra ainsi mieux mesurer la difficulté du " faire connaître ". Il se met donc à côté de l'observateur, se place comme celui-ci, au dehors, pour regarder au-dedans... Tout est vrai, il n'y a pas de fiction. Mais ce recul nécessaire dans l'expression pour que l'auteur fasse raconter par Yves " l'autre monde ". Exercice évidemment difficile, révélateur et combien éloquent " (Jean Gavard).