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Combien sont-ils, dans la chanson française, à occuper encore la scène après avoir traversé les turbulences de mai 68, le courant hippie au sirupeux peace and love, les outrances du hard rock, les paillettes du disco, les prémices caricaturales de l'électro et même les emphatiques verbiages du rap ? Les doigts d'une main, voire moins, suffiraient à les énumérer. Avec plusieurs décennies au compteur d'une carrière quasiment sans éclipse, Julien Clerc fait partie de ceux-là, les inamovibles ayant parcouru époques et modes sans quitter le haut de l'affiche, séducteur de plusieurs générations qui, s'il a consacré aux femmes une attention renouvelée, a surtout épousé la musique, irrésistible aguicheuse entrée dans son destin presque par hasard.
Ayant un jour découvert sa capacité à mettre des mélodies sur les mots et à les chanter d'une voix singulière, il n'a, depuis, jamais interrompu un chemin créatif que tous s'accordent à reconnaître de belle classe. Sans cesse sur le devant de la scène, Julien a parallèlement veillé à se tenir loin des projecteurs médiatiques. Cela n'empêche pas que, près de 45 ans après son premier succès, le Club des Patineurs, ces fans de la première heure au nom inspiré par un texte d'Etienne Roda-Gil, soit toujours aussi fidèle.