Jules Supervielle Ou La Connaissance Poetique Sous Le Soleil D'Oubli. Tome 1, Le Renoncement Au Savoir
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- Nombre de pages208
- PrésentationBroché
- Poids0.245 kg
- Dimensions13,5 cm × 21,4 cm × 1,5 cm
- ISBN2-7475-0186-8
- EAN9782747501866
- Date de parution12/05/2001
- CollectionCritiques Littéraires
- ÉditeurL'Harmattan
Résumé
Peut-on parler d'une connaissance poétique ? Et, si c'est le cas, quelle est sa spécificité face aux sciences et aux autres savoirs ? A ces questions se prête tout particulièrement l'œuvre poétique de Jules Supervielle, en ce qu'infatigablement elle se propose, " à travers le monde intérieur, d'aller à la connaissance poétique du monde qui nous entoure ". La démarche cognitive de Supervielle est singulière : ce poète puise son inspiration dans le " soleil d'oubli " qui lui sert de mémoire et de conscience. Que s'agit-il d'oublier ? La trop étroite affirmation, les certitudes accumulées comme autant de leurres. Le flux de l'interrogation ne cesse de nourrir cette enquête métaphysique aux prises avec de vastes questions : l'appréhension de la mort, le rapport à l'univers, à autrui et au moi. Curieuse connaissance, en effet, que celle qui incite le poète à désapprendre. En installant le lecteur dans le " désert du papier ", vierge de toute clôture, à l'image des lieux immenses et vides qui hantent l'imaginaire de Supervielle. Nous voici bien loin des lectures qui présentent ce poète comme un défenseur, quelque peu rétrograde, du discours ; bien loin des catégories et des nomenclatures, ces instruments dont s'arment toutes les théories. C'est un geste cognitif, et non une somme de connaissances, que l'on cherche à saisir. Un acte verbal, qui commence par reprocher au savoir d'exercer sur son objet une emprise, et, partant, une forme de violence. Renoncer au savoir : n'est-ce pas là le premier pas, aussi inattendu que nécessaire, vers une connaissance différente de toutes celles dont nous sommes coutumiers ?
Peut-on parler d'une connaissance poétique ? Et, si c'est le cas, quelle est sa spécificité face aux sciences et aux autres savoirs ? A ces questions se prête tout particulièrement l'œuvre poétique de Jules Supervielle, en ce qu'infatigablement elle se propose, " à travers le monde intérieur, d'aller à la connaissance poétique du monde qui nous entoure ". La démarche cognitive de Supervielle est singulière : ce poète puise son inspiration dans le " soleil d'oubli " qui lui sert de mémoire et de conscience. Que s'agit-il d'oublier ? La trop étroite affirmation, les certitudes accumulées comme autant de leurres. Le flux de l'interrogation ne cesse de nourrir cette enquête métaphysique aux prises avec de vastes questions : l'appréhension de la mort, le rapport à l'univers, à autrui et au moi. Curieuse connaissance, en effet, que celle qui incite le poète à désapprendre. En installant le lecteur dans le " désert du papier ", vierge de toute clôture, à l'image des lieux immenses et vides qui hantent l'imaginaire de Supervielle. Nous voici bien loin des lectures qui présentent ce poète comme un défenseur, quelque peu rétrograde, du discours ; bien loin des catégories et des nomenclatures, ces instruments dont s'arment toutes les théories. C'est un geste cognitif, et non une somme de connaissances, que l'on cherche à saisir. Un acte verbal, qui commence par reprocher au savoir d'exercer sur son objet une emprise, et, partant, une forme de violence. Renoncer au savoir : n'est-ce pas là le premier pas, aussi inattendu que nécessaire, vers une connaissance différente de toutes celles dont nous sommes coutumiers ?