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"Pour ma part, je n'ai jamais écrit que les lieux où je n'ai fait
que passer, j'ai écrit en fugitif, comme si le temps m'était
compté, retenant quelques images, quelques portraits hauts en
couleur, brossant des sortes de manuscrits enluminés par des
tableaux de vie récente." Un séjour de deux ans à Alep (1999-
2001) a permis à Vernet de sillonner la Syrie et les alentours
en voyageur sans but, habillé d'effacement et d'invisible, avec
ce seul programme : "greffer son ignorance à de l'inconnu".
Son récit n'est pas un journal, plutôt une chronique sans date
des grandeurs et misères, sublime et sordide, qui lèvent sous le
pas de l'errant avide des rencontres les plus humbles et les plus
fortes. Méditation plus encore que reportage, ces pages
témoignent moins d'une fuite hors du monde civilisé que d'une
marche décidée vers la solitude essentielle. Patience du regard
partagée par les compères photographes.