Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Ce manuscrit inédit, retrouvé par chance, est l'un des meilleurs d'Edmond Locard. Il
y fait preuve d'humour, sans jamais aucune méchanceté même...
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Ce manuscrit inédit, retrouvé par chance, est l'un des meilleurs d'Edmond Locard. Il
y fait preuve d'humour, sans jamais aucune méchanceté même lorsqu'il évoque le tour de ceinture de Joffre ou ses questions naïves ; sa foi enracinée par dix années chez les Dominicains d'Oullins transparaît à plusieurs reprises et de façon émouvante le dialogue avec la religieuse canadienne " au revoir... au ciel ! " ; son éducation apparaît quand il énonce à une dame " chez nous, on ne secoue pas la main, on la baise. " Son admiration pour les citoyens des États-Unis, qui se sont enfin engagés dans la guerre, s'exprime à un grand nombre de reprises " Quitter ce pays pour aller se battre en Picardie ou en Lorraine, non pour défendre sa terre envahie mais pour combattre au nom d'une idée généreuse et d'un principe, il faut être venu ici pour comprendre ce que cela représente d'esprit de sacrifice et de générosité... ". S'il évoque le courage de Justin Godart et sa foi dans la victoire terminale il ne parle pas du tout de ces mêmes vertus à son sujet et pourtant on sent bien qu'il les partage. Quant à son amour pour la France, c'est avec une extrême pudeur qu'il l'évoque dans les toutes dernières lignes : " L'odeur des pins, le parfum de la terre de France qui embaume plus et autrement que les autres, l'harmonie des lignes, comme la musique du langage naturel, au retour du plus beau voyage, renouvelle l'intime joie de rentrer dans sa demeure ".