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Le second tome du Journal d’Edgar Morin, dont la part inédite représente ici près de la moitié du
volume.
Illustration en acte de la « pensée complexe », les journaux d’Edgar Morin entrelacent esquisses
d’analyses, observations objectives et impressions subjectives, considérations sur les choses vues,
vécues ou lues, réflexions et jugements inspirés par l’actualité, interrogations et notations personnelles
sur les événements frappants, comiques, heureux ou tragiques de l’existence comme sur ses détails et
moments quotidiens.
Attentif à saisir l’épaisseur du réel et les aspérités de la matière humaine, le diariste s’y montre en
revanche peu soucieux de gommer ses faiblesses pour, à la manière classique du « journal littéraire »,
se « statufier dans des poses nobles ».
Dans la continuité du premier tome du Journal, le second mêle opus déjà publiés et séquences
inédites, avec, ici, près de la moitié du volume occupée par ces dernières et leur quasi-continuité sur
une décennie complète (2001-2010).
Débutant par le « Journal de Chine » (août 1992), relation d’un
voyage effectué trois ans après le Printemps de Pékin, et continué par ces deux journaux de la fin d’un
siècle que sont Une année Sisyphe (janv.-déc. 1994) et Pleurer, aimer, rire, comprendre (janv.1995-
janv. 1996), il s’achève par le récit des « années cruelles » qui marquent pour Edgar Morin, avec
l’ouverture du nouveau millénaire, l’ultime décennie d’Edwige, sa compagne, emportée par la maladie.