Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Giono s'est toujours méfié des écrivains régionalistes, comme s'il pré voyait qu'on voudrait l'enraciner dans une Provence de carte postale, dans...
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Résumé
Giono s'est toujours méfié des écrivains régionalistes, comme s'il pré voyait qu'on voudrait l'enraciner dans une Provence de carte postale, dans un cliché touristique usé jusqu'à la corde. Il confiait un jour à Jean Carrière: " La Provence que je décris est une Provence inventée et c'est mon droit. C'est une Provence inventée, c'est un Sud inventé comme a été inventé le Sud de Faulkner ". Dans toute son œuvre, le Sud prend la dimension d'un puissant mythe littéraire, véritable patrie esthétique qui permet de déployer toutes les ressources d'une imagination somptueuse en découvrant la face magique et parfois ténébreuse d'un réel que l'écrivain engendre plus qu'il ne le décrit, Dès Naissance de l'Odyssée, son premier roman achevé, Giono transplante la Grèce ulysséenne au cœur de la Provence, et l'exprime dans une langue poétique où le jeu des métaphores transfigure le monde, aux antipodes des esthétiques réalistes. Les grands romans des années trente mettent en scène des univers archaïques, dans le cadre d'une paysannerie méditerranéenne dont Giono observe d'ailleurs la lente agonie À la même époque, l'utopie romantique du Contadour essaiera de vivre le Sud, loin d'un monde moderne dont le premier conflit mondial avait dévoilé le vrai visage. Mais le Sud gionien a aussi un versant sombre, celui de la tragédie qu'éclaire la cruauté du soleil. De la Grèce des Atrides au Mexique sacrificiel d'Un Roi sans divertissement, le Sud met alors en scène les fêtes de la mort. C'est cet imaginaire riche, foisonnant, que ce livre a voulu mieux comprendre. Giono opposait un jour l'écrivain qui crée son propre monde au journaliste qui " copie la réalité ". Le Sud gionien est le cœur même de cette fascinante alchimie de l'artiste qui rivalise avec la création incomplète de Dieu.