Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Fils d'un marchand de draps que rien ne prédisposait à devenir l'une des figures emblématiques de son époque, Jean de Jullienne (1686-1766) occupe...
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Fils d'un marchand de draps que rien ne prédisposait à devenir l'une des figures emblématiques de son époque, Jean de Jullienne (1686-1766) occupe une place à part dans le monde des collectionneurs au XVIIIe siècle. Si sa collection, riche de près de cinq cents tableaux, rassemble, parmi des peintres des écoles nordique. française et italienne, des noms comme ceux de Poussin. Rembrandt ou Titien, elle se distingue de celles de la comtesse de Verrue, du prince de Carignan ou d'autres grands collectionneurs de son temps par le fait qu'elle accorde aux peintres vivants un statut nouveau. Selon Mariette, Jullienne posséda uni temps presque tous les tableaux de Watteau. Entreprise unique au XVIIIIIe siècle, il fait graver son oeuvre peint et dessiné. Au-delà du choix des tableaux, Jullienne apporte un soin tout particulier à l'accrochage. Tournant le dos à la mode des galeries richement décorées où les peintures ne sont que des ornements parmi d'autres, il fuit construire dans sa maison des Gobelins une galerie aux murs nus où le tableau règne en maître. Le catalogue illustré de son cabinet, document inédit, témoigne de ce nouveau regard et permet de récuser l'idée d'une collection immuable. L'histoire de Jullienne est en effet celle d'un homme qui, s'il ne cesse d'aimer Watteau, continue d'aimer la peinture après lui et fuit entrer jusqu'à la fin de sa vie de nouvelles oeuvres dans sa collection, privilégiant les beautés des tableaux par rapport à leur ancienneté. Fait sans précédent, sa collection est dispersée au Louvre après sa mort. Amateur? Connaisseur? Isabelle Tillerot interroge ces notions essentielles au XVIIIe siècle et montre comment Jullienne, au travers d'un savoir acquis et ressenti, parvient au statut de paradigme du collectionneur.