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Ce livre écrit par la première personne s'adresse à la seconde. Il tente de rendre poids et vie au plus dévalué des mots : la liberté, en la réintégrant dans l'existant. Et le premier, éprouvé par tout homme, c'est soi-même. La liberté ne prend carpe et conscience que dans l'individu que je suis. Celui qui, semblable et innombrablement différent, peuple la terre. Ainsi ranimée parce que rendue à chaque porteur de son nom, la liberté cesse d'être l'entité abstraite qui justifie l'abandon de l'homme singulier à la nature, à la société et à l'Etat.
Mais alors il lui faut renouer le lien qu'elle a rompu. Sous les cendres du mot couve la braise vive. 1215, 1789, mai 1968. La révolution de 1917 elle-même n'a eu pour but que d'établir la vraie liberté. Par ailleurs on connaît la suite. Après Marx et Freud comment se dire libre ? La liberté individuelle, à plus forte raison la société fondée sur le contrat et le respect de ses membres, ne serait-elle qu'un mythe ? D'autre part, privé d'identité et d'autonomie, comment ne pas étouffer dans un monde peuplé de robots qui ne serait qu'une caserne ou une prison ? Comment vivre en liberté ? Comment vivre sans elle ? Ce livre tente de démontrer que la clef de son mystère réside précisément dans cette contradiction.
Comment, au-delà du trouble que la liberté de l'individu introduit dans la nature et la société. rétablir un ordre personnel et social fondé sur elle ? - La question est celle de l'auteur, la réponse appartient au lecteur. B.C.