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Comme tant d'autres, Jacques a été envoyé en Algérie au début des années 1960 pour effectuer son service militaire. Il allait devenir un homme, se forger un avenir, disaient les officiers. Mais ce qu'il découvre sur place, c'est avant tout la lâcheté et l'horreur ordinaire que les autorités cherchent à dissimuler. Un roman qui épouse le rythme et la poésie du conte pour explorer les blessures profondes laissées par la guerre d'Algérie.
Jacques et la corvée de bois
Qu’il est beau ce texte, ces courts chapitres qui s’enroulent comme un chapelet de sensibilité, d’émotions et de silences. Ces courts chapitre qui écrivent une histoire en filigrane, pleine de retenue. Une histoire terrible qui se passe d’effets pour montrer les drames et l’hypocrisie, les blessures de la guerre.
Une histoire marquée par les ombres fuligineuses du colonialisme, les souvenirs heureux de la jeunesse et les vertus soi-disant émancipatrices de l’engagement militaire.
L’écriture au plus vif, scalpel qui ouvre à nos yeux un vivier de mots glissés là, dans l’interstice des portes de la bibliothèque du monde. Une mélodie de l’indicible, une petite musique qui continue de planer encore après avoir refermé le livre.
De cette guerre d’Algérie finissante, Marie-Aimée Lebreton signe un roman d’une sublime pudeur et d’une profonde poésie.