En cours de chargement...
"Hier, j'ai insulté mon éditeur par téléphone. Il paraît que j'étais ivre. C'est lui qui me l'a dit. Moi, je ne me souviens de rien. [...] Je lui ai posé la question : "Je ne vois pas pourquoi je vous aurais insulté ? " Il a répété calmement ce qu'il avait déjà dit posément : "Parce que vous étiez complètement saoul. - On ne va pas polémiquer là-dessus ! " lui ai-je répondu. Il me semble avoir crié.
Il me restait de l'alcool dans le sang. Je crois qu'on s'est quittés en bons termes. Il m'a demandé si le livre avançait. J'ai dit oui, mais non. Le livre n'avance pas. Ceci explique peut-être cela."
L'ivre d'auteurs.
Le narrateur doit écrire un nouveau roman. Mais l’inspiration ne vient pas. Pour la trouver…il boit, il boit, il boit… Mais il boit en compagnie de Duras, Céline, Van Gogh, Yourcenar, Camus, Confucius, Perec, Rousseau, Einstein, et une foultitude d’autres génies.
Ce qui lui permet de nous offrir un roman comme une source inépuisable à laquelle il fait bon se désaltérer. Une fontaine sans glaçon ni faux col, de littérature, de talent et de Beauté. Une contemplation ivre des sommets d’exigences jamais consciemment atteints par ceux qui les écrivent, et bien trop lointains pour ceux qui veulent marcher sur leurs traces.
Un grand moment, drôle et poétique, un bonheur pur de littérature.
« La plus belle cuite de ma vie, vieux bandit ! »