Itinéraires d'un esclave poète à Cuba

Par : Marie-Claire Alexandrine-Sinapah

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  • Nombre de pages267
  • PrésentationBroché
  • Poids0.425 kg
  • Dimensions15,5 cm × 23,5 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-296-96969-8
  • EAN9782296969698
  • Date de parution01/04/2012
  • CollectionRecherches Amériques latines
  • ÉditeurL'Harmattan
  • PréfacierAlain Yacou

Résumé

"J'ai honte de rapporter tout cela et je ne sais point comment exposer les faits en laissant la partie la plus terrible dans l'encrier [...] Aussi préparez-vous à voir une faible créature sur laquelle la mauvaise fortune s'est acharnée sans retenue. J'ai peur de décroître en votre estime et de la perdre totalement, mais considérez, Monsieur, quand vous lirez mon histoire, que je suis un esclave et que l'esclave est un être mort devant son maître [...]." Tels sont les termes de la lettre que l'esclave Juan Francisco Manzano adresse à son mécène Domingo Del Monte le 25 juillet 1835 au sujet du manuscrit de son Autobiographie, oeuvre magistrale de l'abolitionnisme littéraire à Cuba.
Rappelons que cette oeuvre est unique et d'une valeur inestimable car, à la différence des Antilles anglophones où foisonnent récits et autres mémoires connus des esclaves, l'Autobiographie est le seul témoignage de la main d'un esclave qui nous ait été conservé dans l'aire géographique caraïbéenne hispanophone au XIXe siècle. Il ne serait pas exagéré de regarder ce récit de vie comme le premier roman cubain si nous faisons nôtre l'opinion de Miguel de Unamuno selon laquelle il n'est rien de plus romanesque qu'une autobiographie.
Au surplus, l'on pourrait bien y voir un tout premier roman historique.
"J'ai honte de rapporter tout cela et je ne sais point comment exposer les faits en laissant la partie la plus terrible dans l'encrier [...] Aussi préparez-vous à voir une faible créature sur laquelle la mauvaise fortune s'est acharnée sans retenue. J'ai peur de décroître en votre estime et de la perdre totalement, mais considérez, Monsieur, quand vous lirez mon histoire, que je suis un esclave et que l'esclave est un être mort devant son maître [...]." Tels sont les termes de la lettre que l'esclave Juan Francisco Manzano adresse à son mécène Domingo Del Monte le 25 juillet 1835 au sujet du manuscrit de son Autobiographie, oeuvre magistrale de l'abolitionnisme littéraire à Cuba.
Rappelons que cette oeuvre est unique et d'une valeur inestimable car, à la différence des Antilles anglophones où foisonnent récits et autres mémoires connus des esclaves, l'Autobiographie est le seul témoignage de la main d'un esclave qui nous ait été conservé dans l'aire géographique caraïbéenne hispanophone au XIXe siècle. Il ne serait pas exagéré de regarder ce récit de vie comme le premier roman cubain si nous faisons nôtre l'opinion de Miguel de Unamuno selon laquelle il n'est rien de plus romanesque qu'une autobiographie.
Au surplus, l'on pourrait bien y voir un tout premier roman historique.