Invitation à l'atelier de l'écrivain. suivi de Le poids de la croix

Par : Ismaïl Kadaré
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  • Nombre de pages564
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.695 kg
  • ISBN2-213-02644-0
  • EAN9782213026442
  • Date de parution01/12/1991
  • CollectionLittérature Etrangère
  • ÉditeurFayard

Résumé

" Eux étaient eux, moi j'étais moi. Eux étaient des communistes, des policiers, des tziganes, des premiers ministres, des gardiens de prison, des gens de la R. P. S. A. , du P. T. A. , de l'U. J. T. A. _, moi j'étais autre. " Le hasard seul m'avait placé dans le même espace et à la même époque qu'eux. C'était une sorte de cauchemar, de rencontre fortuite, il suffisait que je me secoue un peu, que je crie comme dans mon sommeil : " Assez ! ", pour que ce maudit rêve prît fin et que chacun retournât à son travail, eux à leur République populaire socialiste, à leurs plénums, à leurs meetings, à leur dictature du prolétariat _ moi à ma propre tâche, à mon oeuvre, " à l'église, au sanctuaire...
" où m'attendaient d'autres fantômes, mes frères de race. " Voilà ce que je me disais, mais je savais qu'aucun cri ne pourrait me séparer de cette nuit de terreur, que j'en faisais partie tout comme elle faisait partie de moi, et que rien ne pourrait venir modifier cet état de choses... " Ces lignes expriment bien l'écartèlement de l'écrivain, tiraillé entre sa vocation universelle et les contraintes du monde hostile et absurde où il lui a été donné de voir le jour et de faire naître son oeuvre.
L'Invitation à l'Atelier et Le Poids de la Croix s'articulent comme les deux volets d'une même confession littéraire rédigée et publiée pour moitié dans la servitude, pour moitié dans la servitude, pour moitié dans la servitude, pour moitié dans l'exil. Champ et contrechamp d'une même réalité considérée de part et d'autre de la frontière, double point de vue sur deux vives parallèles : l'existence quotidienne de l'artiste perpétuellement en butte aux affres de la dictature, et le destin souverain du créateur que son oeuvre part d'une invulnérabilité que ne connaissent pas même les tyrans.
Est-il si sûr que l'art soit inexorablement condamné à être dénaturé par un système qui le réprime, ou l'issue de l'épreuve de force est-elle moins certaine que d'aucuns ne l'ont dit ? Aujourd'hui, ses deux moitiés rassemblées, l'autobiographie du plus grand écrivain albanais vivant répond de l'irréprochable cohérence de son oeuvre.
" Eux étaient eux, moi j'étais moi. Eux étaient des communistes, des policiers, des tziganes, des premiers ministres, des gardiens de prison, des gens de la R. P. S. A. , du P. T. A. , de l'U. J. T. A. _, moi j'étais autre. " Le hasard seul m'avait placé dans le même espace et à la même époque qu'eux. C'était une sorte de cauchemar, de rencontre fortuite, il suffisait que je me secoue un peu, que je crie comme dans mon sommeil : " Assez ! ", pour que ce maudit rêve prît fin et que chacun retournât à son travail, eux à leur République populaire socialiste, à leurs plénums, à leurs meetings, à leur dictature du prolétariat _ moi à ma propre tâche, à mon oeuvre, " à l'église, au sanctuaire...
" où m'attendaient d'autres fantômes, mes frères de race. " Voilà ce que je me disais, mais je savais qu'aucun cri ne pourrait me séparer de cette nuit de terreur, que j'en faisais partie tout comme elle faisait partie de moi, et que rien ne pourrait venir modifier cet état de choses... " Ces lignes expriment bien l'écartèlement de l'écrivain, tiraillé entre sa vocation universelle et les contraintes du monde hostile et absurde où il lui a été donné de voir le jour et de faire naître son oeuvre.
L'Invitation à l'Atelier et Le Poids de la Croix s'articulent comme les deux volets d'une même confession littéraire rédigée et publiée pour moitié dans la servitude, pour moitié dans la servitude, pour moitié dans la servitude, pour moitié dans l'exil. Champ et contrechamp d'une même réalité considérée de part et d'autre de la frontière, double point de vue sur deux vives parallèles : l'existence quotidienne de l'artiste perpétuellement en butte aux affres de la dictature, et le destin souverain du créateur que son oeuvre part d'une invulnérabilité que ne connaissent pas même les tyrans.
Est-il si sûr que l'art soit inexorablement condamné à être dénaturé par un système qui le réprime, ou l'issue de l'épreuve de force est-elle moins certaine que d'aucuns ne l'ont dit ? Aujourd'hui, ses deux moitiés rassemblées, l'autobiographie du plus grand écrivain albanais vivant répond de l'irréprochable cohérence de son oeuvre.
Né le 28 janvier 1936 en Albanie, Ismaël Kadare, en est certainement l'auteur le plus connu, son œuvre abondante ayant été traduite dans une trentaine de langues. Après des études de lettres à Tirana puis à Moscou, il revient dans son pays et commence à écrire : d'abord des articles pour des journaux, puis des romans, des nouvelles, de la poésie, des pièces de théâtre… Son premier roman : "Le général de l'armée morte" est publié en 1963 ; il sera traduit en français en 1983 et porté au cinéma la même année. Sa notoriété lui vaut d'être élu député sans avoir déposé sa candidature, et contraint d'adhérer au parti gouvernemental. Mais au travers de ses écrits il continue de lutter contre le totalitarisme communiste ; à cause de cela il va être rapidement contraint de faire publier ses romans à l'étranger, avant de s'exiler et de demander l'asile politique en France en 1990. Parmi ses écrits trop nombreux pour être tous listés, on peut citer : "Avril brisé" (1988), "Le Palais des rêves" (1990),"L'année noire" (1997)," Albanie, visage des Balkans" (1995), "Le successeur" (2003), "le Dîner de trop"(2009), "l'Entravée" (2010) ou "La provocation et autres récits" en 2012, la plupart édités par Fayard en Albanais et en Français. Il nous permet une meilleure connaissance de l'histoire des Balkans, grâce à " Albanie, visage des Balkans" (1995), et "Temps barbares. De l'Albanie au Kosovo" (1999). Reconnu internationalement par les critiques, il a reçu en 2009 le prix Prince des Asturies pour l'ensemble de son œuvre.
Le Général de l'armée morte
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