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La Corse actuelle voit la fin du courant autonomiste traditionnel et la crise du nationalisme de type "lune de libération nationale". A cela s'ajoutent les dérives maffieuse et terroriste. Ainsi, la réforme institutionnelle en cours, dite "Projet Joxe", va-t-elle s'appliquer au milieu d'affrontements et dans une ambiance morose. Mais quels sont les fondements réels de cette "Question corse" ? De quoi parle-t-on ? - Est-ce de "démocratie" ? mais quelle "démocratie" est possible dans un ensemble humain aussi réduit, figé, et que rétrécit davantage le débat politique des Corses entre eux ? - Y-a-t-il un "Peuple corse", une nation ? mais quelle est la part du discours ainsi que des assimilations abusives et quel est le poids véritable des "luttes sur le terrain" ? - Enfin, quelles sont les "dimensions" du pays ? Ainsi, quels liens entretient-il avec la France : les mêmes valeurs ? une histoire commune ? Quels liens également avec l'Europe qui se fait ? Quels liens avec la Méditerranée qui fut jadis une unité active ? Quels rapports d'insularité? cette insularité non valorisée qui renvoie les Corses à eux-mêmes et à leurs divisions.
Après le constat, des propositions pour CONSTRUIRE LA CORSE. D'abord concevoir un pouvoir qui se place au-dessus de la société, distant de la tradition, et rassembleur autour d'un même projet. Il faut donc recourir à L'AUTONOMISME POLITIQUE qui fera l'unité au-delà des politiques partisanes fussent-elles nationalistes. Une mentalité d'Etat et un Gouvernement régional sont donc nécessaires.