En 1970, Alain Bosquet imagine qu'une journaliste interviewe Alain Bosquet. Ils passent en revue son enfance à Odessa et à Sofia, puis évoquent la Seconde Guerre mondiale et New York où il rencontre de grands exilés : André Breton, Marlene Dietrich, Fernand Léger, Thomas Mann, Jules Romains, Dali. Très vite, aux brèves questions répondent des aphorismes déroutants et incisifs. Et c'est l'interviewé qui renverse les rôles et déstabilise la journaliste qu'il commence à séduire. Fillette obéissante et un peu triste, elle devient par moments l'objet de la conversation, sa proie. Mais une proie en colère livrée à l'effusion du verbe poétique, à la gigantesque effervescence de la création littéraire. Tissées de pirouettes successives, les répliques d'Alain Bosquet sont beaucoup plus que des réponses mécaniques et formelles, la somme inépuisable de ses personnages, de ses rythmes, et de ses incantations.
En 1970, Alain Bosquet imagine qu'une journaliste interviewe Alain Bosquet. Ils passent en revue son enfance à Odessa et à Sofia, puis évoquent la Seconde Guerre mondiale et New York où il rencontre de grands exilés : André Breton, Marlene Dietrich, Fernand Léger, Thomas Mann, Jules Romains, Dali. Très vite, aux brèves questions répondent des aphorismes déroutants et incisifs. Et c'est l'interviewé qui renverse les rôles et déstabilise la journaliste qu'il commence à séduire. Fillette obéissante et un peu triste, elle devient par moments l'objet de la conversation, sa proie. Mais une proie en colère livrée à l'effusion du verbe poétique, à la gigantesque effervescence de la création littéraire. Tissées de pirouettes successives, les répliques d'Alain Bosquet sont beaucoup plus que des réponses mécaniques et formelles, la somme inépuisable de ses personnages, de ses rythmes, et de ses incantations.